Le titre Barclays décolle de 6,89% à 294,00 pence aujourd'hui, soit la plus forte progression de l'indice Eurotop 100. Dans le même temps, l'indice DJStoxx européen des banques progresse de 1,61% seulement. Les investisseurs saluent les résultats de la banque britannique, qui a publié des chiffres meilleurs qu'attendu au titre de son exercice 2009. Sur cette période, Barclays a enregistré un bénéfice avant impôts de 11,6 milliards de livres (13,4 milliards d'euros) contre 11,2 milliards attendus par les analystes.
C'est deux fois plus qu'en 2008, année durant laquelle Barclays avait dégagé un bénéfice de 6,077 milliards de livres. Le produit net bancaire a quant à lui bondi de 34% à 30,986 milliards de livres.
A noter, la plus-value de 6,3 milliards de livres dégagée suite à la vente de Barclays Global Investors, la filiale de gestion d'actifs de Barclays, au fonds américain BlackRock l'été dernier. Cette plus-value a toutefois été contrebalancée dans une certaine mesure par une hausse de 49% des provisions pour créances douteuses, qui ont atteint 8,071 milliards de livres.
Le groupe a annoncé qu'il comptait distribuer 1,5 milliard de livres de primes en numéraire au titre de l'exercice 2009, à laquelle s'ajouteront 1,2 milliard de bonus différés exerçables sur trois ans et susceptibles d'être annulés. Le directeur général et le président du groupe bancaire ont annoncé leur intention de renoncer à leurs bonus.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.