Le modèle "concessionnaire-constructeur intégré" de Vinci résiste globalement bien à la crise, confirmant les tendances indiquées par le groupe et les prévisions des brokers. Les concessions autoroutières, qui représentent 15% du chiffre d'affaires consolidé mais généralement plus de la moitié du résultat opérationnel, ont bénéficié de l'amélioration du trafic des voitures légères au second semestre. A contrario, les métiers du Contracting, plus cycliques, ont souffert de la baisse des marchés du bâtiment. Fort de ses deux métiers, Vinci a limité à 4,6% le repli de son chiffre d'affaires 2009.
Vinci a publié un chiffre d'affaires annuel 2009 de 31,9 milliards d'euros, en repli de 4,6%. A structure comparable, le chiffre d'affaires a diminué de 5,5%. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur 32,04 milliards. Le chiffre d'affaires de la branche Concessions a progressé de 2,4% (+2,8% à structure comparable) à 4,9 milliards d'euros tandis que celui de la branche Contracting a diminué de 5,7% (-6,8% à structure comparable) à 26,9 milliards d'euros.
Au global, malgré des conditions économiques plus difficiles, les pôles Contracting (énergie, routes, construction) ont enregistré en 2009 un montant de prises de commandes proche de leur chiffre d'affaires de l'année, a commenté Vinci.
Tout en ayant maintenu ses principes de rigueur et de sélectivité, le groupe dit aborder l'année 2010 avec un carnet de commandes de 24 milliards d'euros en hausse de près de 4% par rapport au 31 décembre 2008.
La part croissante des grands projets multi-métiers, notamment à l'international, dans le transport, l'énergie et l'environnement, allonge la durée d'écoulement du carnet. Globalement, près de 70% du carnet est à réaliser en 2010, a ajouté Vinci. "Parallèlement, les activités de concessions confirment leur robustesse".
En Bourse, Vinci a ouvert la séance en hausse de 0,8% avant de voir ses gains s'accélérer.