Bristol-Myers Squibb a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes à la faveur d'une nette hausse de ses ventes et de charges fiscales moins lourdes qu'attendu. Au quatrième trimestre, le groupe pharmaceutique américain a réalisé un bénéfice net de 8,03 milliards de dollars, ou 4,06 dollars par action contre 1,24 milliard de dollars, ou 63 cents par action un an plus tôt. Ce résultat inclut un gain après impôts de 7,2 milliards de dollars, ou 3,32 dollars par action, lié à la cession de sa participation dans Mead Johnson Nutrition en fin d'année dernière.
Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 47 cents, soit au-dessus du consensus Thomson-Reuters de 41 cents.
Le chiffre d'affaires sur la période de 11% à 5,03 milliards de dollars, soutenu par la croissance à deux chiffres des ventes du Plavix et des traitements contre le sida.
Bristol-Myers Squibb a annoncé le règlement du litige qui l'opposait depuis longtemps à son concurrent Eli Lilly. Les deux laboratoires américains ont convenu de développer ensemble un traitement expérimental prometteur contre le cancer du poumon, acquis par Eli Lilly au moment du rachat fin 2008 de la société de biotechnologie ImClone Systems.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
L'institut IMS Health a revu à la hausse ses estimations pour le marché mondial du médicament cette année. Après avoir prévu une progression comprise entre 2,5% et 3,5% il anticipe désormais une croissance du secteur entre 5,5% et 6,5% en 2009. Cette révision des perspectives intervient alors que le marché américain devrait croître cette année d'environ 5% et de 4% l'an prochain. Il y a quelques mois, IMS Health estimait que les ventes sur ce marché devaient décliner de 1% à 2% en 2009. Ce sont des hausses de prix et une meilleure gestion des stocks qui ont permis d'inverser la tendance. Les géants du secteur poursuivent la rationalisation de leur recherche. Le leader mondial de la pharmacie, Pfizer, qui a acquis son compatriote Wyeth, a récemment annoncé que six sites sur onze vont être supprimés. Le budget de R&D du nouvel ensemble sera inférieur à la somme des dépenses investies dans les deux groupes réunis (11,5 milliards). Pour Sanofi-Aventis la réorganisation consiste également à s'ouvrir à l'extérieur à travers des partenariats avec des sociétés de biotechnologies.