Face à la montée de l’endettement public, un fardeau que connaissent bon nombre de pays de l’OCDE, Natixis entrevoit :
- l’acceptation par les épargnants d’une dette publique durablement plus élevée. C’est ce qui se produit au Japon depuis 20 ans : "taux d’endettement public en hausse perpétuelle, taux d’intérêt restant très faibles, absence d’inflation, détention croissante de dette publique par les épargnants (intermédiée par les banques ou par les investisseurs institutionnels", note l’étude. Le Japon affiche une dette publique colossale, à 200% du PIB. Standard & Poor’s a diminué mardi sa perspective à négative, s’inquiétant de la diminution de la fexibilité du gouvernement.
- l’inflation sans réaction de la Banque centrale et des taux d’intérêt nominaux. Une situation observée au cours des années 1970, après le premier choc pétrolier. Des taux d’intérêt réels négatifs avaient alors stabilisé les taux d’endettement publics. Pour cela, encore faut-il que l’équilibre économique génère de l’inflation.
- le passage à une politique budgétaire plus restrictive. Une OPTION retenue par de nombreux pays au début des années 1990 (Suède, Finlande, Italie…). Un chemin que la Grèce s’apprête également à emprunter pour sortir de l’ornière. "On sait aussi que ces programmes de consolidation budgétaire ont un coût en emploi et en croissance plus faible s’ils sont basés sur la baisse des dépenses publiques et non sur la hausse des impôts)", précise l’étude.
- quatrième et dernière solution, le défaut (partiel) sur la dette publique. Un calvaire subi par la Russie en 1998, l'Argentine en 2001 ou encore l'Equateur en 2008.