A côté de la Grèce, d’autres pays européens suscitent des inquiétudes quant à leurs comptes publics, dont l’Irlande, l’Espagne et le Portugal. L’agence de notation Moody's a publié au début du mois un rapport dans lequel elle note que le Portugal et la Grèce ont "échoué à consolider leur compétitivité et leur position budgétaire au cours de la période de conjoncture favorable", qui a précédé la récession de 2008-2009.
Résultat : le Portugal a probablement triplé son déficit en 2009, à 8% du PIB, a estimé le Fonds monétaire international (FMI). Or, le chef du groupe parlementaire du PSD (principal parti d’opposition), José Aguiar-Branco, a déclaré à la presse que, selon les indications du gouvernement, le déficit de l'année 2009 pourrait s'élever à "8,7% du PIB ou un peu plus", soit nettement plus que les dernières estimations. Le budget, voté mardi, devrait donc comprendre un large éventail de mesures destinées à assainir la situation, dont le gel des salaires dans la fonction publique et l’abandon de projets d’investissement.