Google connaît décidément un début d'année bien difficile. Après ses menaces de quitter le très prometteur marché chinois, le célèbre moteur de recherche n'enregistre pas une croissance assez soutenue aux yeux de certains analystes. Or, les investisseurs concentrent leur attention sur cette variable lors de cette saison de publication des résultats. C'est le dynamisme des ventes qui doit permettre de réaliser des résultats supérieurs aux attentes et non plus la réduction des coûts. Résultat, Google a perdu 5,65% à 550,02 dollars.
Au quatrième trimestre, les ventes ont ainsi progressé de 17% à 6,67 milliards de dollars. En excluant les coûts d'acquisition du trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), elles se sont élevées à 4,95 milliards de dollars, à comparer avec prévision moyenne des analystes de 4,92 milliards de dollars.
Mais certains analystes anticipaient une performance encore meilleure. C'est notamment le cas de JPMorgan qui visait un chiffre d'affaires net de 5,11 milliards de dollars. L'analyste impute cette déception à une base de comparaison difficile, une proportion élevée d'annonceurs de petite taille dans les marchés émergents qui dépensent encore avec prudence et enfin l'absence de nouveaux produits à l'international.
En revanche, les investisseurs ne trouvent rien à redire à la gestion des coûts du groupe. Le bénéfice net est ressorti à 1,97 milliard de dollars, soit 6,13 dollars par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 6,79 dollars, tandis que les analystes consultés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur 6,48 dollars.
(C.J)
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Internet - FAI et sites internet
L'Etat français va investir 4,5 milliards d'euros pour généraliser l'accès à l'Internet à très haut débit et pour financer des services innovants. Un fonds national pour la société numérique va être créé pour atteindre cet objectif. Cette volonté politique se réalise à un moment où Internet est soumis à de profonds changements. Le premier concerne le développement très rapide de l'Internet mobile, qui croît plus rapidement que l'Internet fixe, depuis le lancement de l'iPhone en juin 2007. Selon certains experts, dans cinq ans, les utilisateurs se connecteront majoritairement à Internet via un terminal mobile. Aux Etats-Unis, pour les utilisateurs de l'iPhone, la voix ne représente que 45% de leurs communications, contre 70% en moyenne sur l'ensemble des téléphones mobiles. La disponibilité de réseaux adaptés favorise également l'essor de l'Internet mobile. L'autre tendance de fond est la disparition progressive de la frontière entre Internet et télévision. Selon l'Idate, dans trois ans, 40% des foyers français devraient accéder à des contenus audiovisuels sur Internet via leur téléviseur connecté à une « box ».