Telecom Italia (+ 2,06% à 1,042 euro) se distingue nettement au sein de marchés européens en baisse sur fond de spéculation sur une OPA de Telefonica. Cette poussée haussière a été provoquée par la parution d'un article du quotidien la Repubblica évoquant une fusion entre le holding Telco, détenteur de 22,5% de l'opérateur italien avec Criteria, filiale de la banque La Caixa, possesseur de 5% de Telefonica. Ce dernier envisagerait de proposer une prime de 25% à 30% par rapport au cours actuel de Telecom Italia.
Au-delà de Telecom Italia, c'est l'ensemble du secteur des opérateurs télécoms européens qui échappe à la baisse. Ils bénéficient de cette spéculation sur l'opérateur italien et de leurs qualités défensives alors que les marchés reculent pour la troisième séance consécutive.
Telco détient le contrôle de l'opérateur italien grâce à une participation de 22,5%. Ses actionnaires comprennent Telefonica, les banques Mediobanca et Intesa Sanpaolo et l'assureur Generali. La création de Telco remonte à avril 2007.
« Un meilleur plan et des négociations plus longues avec le gouvernement italien seront nécessaires avant qu'une association entre Telecom Italia et Telefonica ait la moindre chance de succès », a commenté un analyste de Société Générale cité par Bloomberg.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, un ensemble d'opérateurs mobiles alternatifs voit le jour, qui offrent des tarifs toujours plus attractifs. Le nouvel opérateur Sim Plus propose un prix de 17 centimes la minute, avec une facturation à la consommation. Il rejoint, sur ce créneau Simyo, Zéro Forfait et Simplicime (ex-Simpleo, qui était lui-même ex-Debitel). L'objectif de ces nouveaux intervenants est de développer une offre grâce à laquelle le client n'a aucune contrainte en termes de période d'engagement et de prix fixe du forfait. Il s'agit également d'éviter l'inconvénient d'une carte prépayée, pour laquelle le crédit de communication est perdu s'il n'est pas consommé. L'illimité est une autre formule proposée par un intervenant comme Virgin Mobile, à travers un forfait comprenant cinq heures de communications et tout le reste (notamment internet et SMS) en illimité. Le marché est donc entré dans un mouvement de segmentation avant l'arrivée d'un autre opérateur mobile, Free, qui a promis de casser les prix. Cela constitue une vraie menace pour les trois opérateurs déjà bien installés, Bouygues Telecom, Orange et SFR.