Le titre Citigroup reste proche du point d'équilibre, avec une progression de 0,29% à 3,43 dollars. Le groupe a dévoilé de lourdes pertes, en ligne avec les attentes du marché. Une grande partie de ces pertes s'explique par d'importantes charges liées au remboursement du TARP (Troubled Asset Relief Program), le plan d'aide des pouvoirs publics américains à destination des banques.
Citigroup a enregistré une perte de 7,6 milliards de dollars, soit 33 cents par action, au quatrième trimestre de son exercice 2009, conformément aux prévisions des analystes. En 2008, la banque américaine avait connu des pertes de 17,24 milliards de dollars, soit 3,40 dollars par action. Citigroup précise avoir passé 8,2 milliards de dollars de provisions pour pertes de crédit sur les trois derniers mois de l'année.
Hors impact du remboursement du programme TARP (Troubled Asset Relief Program), les pertes de l'établissement seraient ressorties à 1,4 milliard d'euros, soit 6 cents par action, sur le quatrième trimestre, précise la direction.
Le produit net bancaire de Citigroup s'est en revanche replié par rapport au quatrième semestre 2008, passant de 20,4 milliards de dollars à 5,4 milliards.
Citigroup a indiqué qu'il observait toujours des signes de stabilisation ou d'amélioration du crédit, notamment en Asie et en Amérique latine.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.