Le grand chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche) d'EDF prend du retard, rapporte ce matin "Le Figaro". Les difficultés de construction pourraient repousser la mise en service de deux ans. Plusieurs raisons expliquent le retard, explique le quotidien. Tout d'abord, il s'agit d'un prototype, ce qui rend difficile de s'appuyer sur un calendrier prévisionnel parfaitement balisé. Ensuite, l'ingénierie de l'entreprise, même si elle reste très réputée à travers le monde, n'est plus aussi aff-tée après quinze ans sans chantier majeur.
Enfin, troisième raison et non la moindre, les demandes de l'Autorité de s-reté nucléaire (ASN) réclament beaucoup plus de temps que prévu.
Pour EDF, le retard pris par l'EPR de Flamanville est un dossier extrêmement sensible, écrit "Le Figaro". En terme d'image notamment. Pour beaucoup, cela signifie que l'entreprise rencontre les mêmes difficultés qu'Areva en Finlande, dont le chantier de l'EPR Olkiluoto accuse déjà trois ans de retard et un surcoût de près de 3 milliards d'euros.
Il en va également des ambitions de la filière nucléaire française à l'étranger, déjà malmenée après l'échec de l'appel d'offres à Abu Dhabi. Elle veut vendre plusieurs EPR à l'étranger. Mais encore faut-il que la construction de ce produit soit parfaitement maîtrisée.