UniCredit enregistre une hausse de 2,14% aujourd'hui dans un marché amorphe. La valeur surperforme l'indice européen DJStoxx des banques, qui progresse de son côté de 0,15%. La première banque italienne a dévoilé aujourd'hui les conditions de son augmentation de capital de 4 milliards d'euros. Le prix par action de l'opération a été fixé à 1,589 euro, soit une décote de 29% environ. Trois nouvelles actions seront émises pour 20 actions déjà détenues, a précisé l'établissement.
L'opération, qui avait été annoncée en septembre dernier, a été approuvée par les actionnaires en novembre. Elle vise à renforcer les fonds propres de la banque pour améliorer ses ratios de solvabilité, qui devraient atteindre 8,39% contre 7,55% à la fin du mois de septembre.
Cette manoeuvre devrait lui permettre d'éviter de faire appel au plan d'aide du gouvernement. UniCredit a indiqué qu'elle comptait obtenir l'aval des autorités de régulation avant demain.
L'augmentation de capital se déroulera entre le 11 et le 29 janvier en Italie et en Allemagne, et du 14 au 29 janvier en Pologne.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.