Lennar flambe de plus de 8% à 14,89 dollars, soutenu par des résultats supérieurs aux attentes. Le troisième promoteur immobilier américain a renoué avec les profits au quatrième trimestre de son exercice 2008/2009, clos le 30 novembre. En réalisant un bénéfice de 19 cents par action, le groupe dépasse de loin les espérances de Wall Street qui tablait sur une perte de 48 cents. Aucun des 16 analystes interrogés par Thomson-Reuters ne prévoyait un retour dans le vert de Lennar. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2006, la société de Miami a vu ses nouvelles commandes progresser.
Outre la hausse des nouvelles commandes, Lennar a bénéficié de la baisse des coûts de construction et d'un bénéfice fiscal supérieur aux attentes.
Au précédent trimestre, le bénéfice net s'est donc établi à 35,6 millions de dollars, ou 0,19 dollar par action contre une perte de 811 millions de dollars, ou 5,12 dollars par action il y a un an. Pour autant, le chiffre d'affaires a décliné de 29% à 913,7 millions de dollars. Le prix moyen d'une maison Lennar a reculé de 9% à 238 000 dollars.
Jim Wilson, analyste de JMP Securities à San Francisco cité par Bloomberg a souligné que les profits de Lennar s'expliquaient intégralement par les bénéfices fiscaux et non par ses performances opérationnelles. Il confirme son opinion de Surperformance sur le titre.
A Wall Street, les commentaires sont donc contrastés. Anna Torma, analyste de Soleil Securities citée par Bloomberg, anticipe ainsi une poursuite de la hausse des commandes et des bénéfices fiscaux. Mais elle estime que le prix des maisons devrait rester sous pression à court terme en raison de l'incertitude qui continue de peser sur le marché de la revente de logements.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
Pour l'ensemble de l'année 2009, la Fnaim a revu ses prévisions à la hausse concernant les prix des logements anciens puisqu'elle anticipe désormais un recul moyen d'environ 5% par rapport à 2008 alors qu'elle tablait auparavant sur une baisse comprise entre 5% et 10%. Du côté des logements neufs, les professionnels sont plus pessimistes. Initialement, la Fédération française du bâtiment (FFB) comptait sur les mesures de relance dans le bâtiment pour redresser dès cette année le niveau d'activité des chantiers ; mais elle a finalement revu à la baisse ses prévisions d'activité. Les volumes devraient se replier de 7,1% et non de 4% comme attendu auparavant. Selon la Fédération, les destructions nettes d'emploi devraient atteindre 50.000 (dont 25.000 pour l'intérim). L'année prochaine, ce seront quelque 30.000 postes supplémentaires qui devraient disparaître à nouveau (dont 5.000 en intérim). Toutefois, l'activité en 2010 bénéficiera des retombées des plans de relance : le recul d'activité serait limité à 3,1%.