Wells Fargo gagne 2,04% à 26,01 dollars, évoluant à contre tendance du secteur bancaire américain. Elle est la dernière des grandes banques américaines à annoncer le remboursement des fonds prêtés par l'Etat dans le cadre du programme de soutien Tarp (Troubled Asset Relief Program). La facture pour la quatrième banque des Etats-Unis s'élève à 25 milliards de dollars qu'il compte notamment régler en émettant pour 10,65 milliards de dollars d'actions ordinaires. Le prix d'émission a été fixé à 25 dollars, soit avec une décote d'environ 2% par rapport au cours de clôture d'hier.
Wells Fargo a également l'intention de céder pour 1,5 milliard d'actifs si la Réserve fédérale donne son accord. Dans l'hypothèse où ces cessions ne seraient pas finalisées d'ici la fin 2010, la banque s'est engagée à lever le même montant par le biais d'une augmentation de capital.
Wells Fargo a précisé que ce remboursement lui permettrait d'éliminer le versement de 1,25 milliard de dollars par an de dividendes pour des titres préférentiels. Il aura un impact légèrement relutif au niveau du bénéfice par action.
A l'issue de ce remboursement, Wells Fargo affichera un ratio de solidité financière Tier 1 de 6,2%.
Le rachat des actions préférentielles réduira aussi de 2 milliards de dollars le résultat attribuable aux détenteurs d'actions ordinaires au quatrième trimestre. Leur valeur comptable est en effet inférieure au montant payé.
A la suite de cette opération, le Trésor américain détiendra encore des warrants lui permettant d'acheter environ 110 millions d'actions ordinaires Wells Fargo au prix de 34,01 dollars par action.
Citigroup avait annoncé lundi la signature d'un accord avec le gouvernement américain portant sur le remboursement de 20 milliards de dollars sur les 45 milliards de dollars reçus. La banque américaine prévoit de sortir complètement du plan d'aide Tarp en 2010.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective « négative » sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.