Paul Hermelin, le directeur général de Capgemini, a déclaré au cours d'une conférence à Barcelone que la trésorerie du groupe pourrait être utilisée pour verser un dividende exceptionnel, rapporte l'agence Reuters. «C'est au conseil d'administration de décider», a-t-il affirmé. Il n'a pas non plus écarté l'hypothèse d'acquisitions. Il a déclaré que la SSII étudie des acquisitions, notamment aux Etats-Unis et en Asie. Ce, pour un montant de quelques centaines de millions d'euros, a-t-il précisé.
Il ne s'est pas dit intéressé par des rachats d'actions massifs, et s'est prononcé en faveur de programmes limités.
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Performances et stratégie
Chiffre d'affaires
- Au 30/06/2009 : 4 376 millions d'euros (-2,2% à taux de change et périmètre constants)
- Au 31/12/2008 : 8 710 millions d'euros (en croissance de 5% à périmètre et taux de change constants)
Résultats
- Au 30/06/2009, résultat opérationnel : 167 millions d'euros (-42%); résultat net part du groupe : 78 millions d'euros (-66%)
- Au 31/12/2008, résultat opérationnel : 586 millions d'euros (+18,9%); résultat net part du groupe : 451 millions d'euros (+2,5%)
Prévisions
L'infogérance devrait être le seul métier à connaître une activité relativement stable au second semestre. Les autres métiers devraient continuer à afficher des baisses d'activité d'autant plus sensibles qu'ils avaient réalisé une croissance significative au deuxième semestre 2008. Au total, le groupe prévoit un recul de son chiffre d'affaires au second semestre 2009 compris entre 4% et 6% (à taux de change et périmètre constants), contre un repli de 3,5% attendu auparavant. Par conséquent, pour l'ensemble de l'exercice 2009, l'activité se contracterait de 3 à 4%. Néanmoins, grâce à une gestion encore plus rigoureuse de ses coûts, Capgemini devrait dégager en 2009 un taux de marge opérationnelle de l'ordre de 7% (contre 6,7% en 2008).
Stratégie
Pour préserver ses marges le groupe adapte ses effectifs à la demande et surveille étroitement sa masse salariale. Avec la volonté de réduire ses coûts, il recourt de façon croissante à l'offshore (dans les pays disposant de main-d'oeuvre à bas coût). Dans cette optique, l'année 2006 avait marqué un tournant dans la stratégie du groupe avec le rachat de l'indien Kanbay. Aujourd'hui Capgemini compte plus d'ingénieurs en Inde qu'en France (qui emploie plus de 21.000 salariés).