Disney (+ 4,85% à 30,46 dollars) affiche de loin la plus forte hausse de l'indice Dow Jones. Le roi du divertissement a dévoilé hier des résultats qualifiés de solides par les analystes qui ne s'attendaient pas à des bénéfices aussi élevés. Ce sont les performances des chaînes du câble du groupe, comme ESPN spécialisée dans le sport, qui ont le plus positivement surpris. En revanche, l'activité de cinéma et de vidéo a vu ses comptes basculer dans le rouge.
Au quatrième trimestre fiscal, clos le 3 octobre, Disney a réalisé un bénéfice net de 895 millions de dollars, soit 47 cents par action, contre 760 millions de dollars, ou 40 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 46 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires s'est, lui, élevé à 9,87 milliards de dollars, en hausse de 4,5%, également bien supérieur aux attentes de Wall Street de 9,31 milliards de dollars.
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a progressé de 4% à 1,823 milliard de dollars. Seules les chaînes du câble ont enregistré une hausse de leur résultat d'exploitation : + 19% à 1,483 milliard de dollars. La comparaison est humiliante pour l'activité de télévision hertzienne financée par la publicité qui a réalisé un bénéfice symbolique de 2 millions d'euros.
La performance supérieure aux attentes chaînes du câble a fait oublier celle décevante des studios de cinéma. Cette division a essuyé une perte opérationnelle de 13 millions de dollars, à comparer avec un bénéfice de 98 millions de dollars, un an plus tôt.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les professionnels soulignent le manque de visibilité sur le marché. Certains préfèrent être plutôt pessimistes, comme TF1, qui table sur une baisse de 13% du chiffre d'affaires consolidé pour l'année. De même, le dirigeant de M6 s'est déclaré peu optimiste pour le marché publicitaire pour la deuxième partie de l'année mais aussi pour 2010. Lagardère considère, lui, qu'il ne peut pas fixer d'objectifs pour l'année. Par conséquent, les politiques de baisses de coûts se poursuivent. M6 va continuer sa gestion rigoureuse avec l'abandon de certains programmes. Lagardère Active, le pôle presse et audiovisuel de Lagardère, et TF1, se sont tous deux fixés comme objectif de réduire leurs coûts de 70 millions d'euros en 2009. D'autres préfèrent se concentrer sur d'autres secteurs. Vivendi, qui cherche actuellement à se développer dans les télécoms dans les pays émergents avec le rachat de GVT au Brésil, pourrait céder sa participation de 20% dans l'entreprise de médias, NBC Universal.