BT Group (+ 6,06% à 150,60 pence) affiche l'une des plus fortes progressions du ftse 100 après avoir relevé ses prévisions de ventes annuelles, de free cash flow et de dividende. L'opérateur télécoms récolte les fruits des sévères mesures d'économies mises en place. A la différence de ses concurrents européens, BT Group a été durement touché par la crise économique en raison des déboires de sa division spécialisée dans les services aux entreprises. « Nous avons connu un autre trimestre de progrès, mais il reste beaucoup à faire », a reconnu Ian Livingston, directeur général du groupe.
Au deuxième trimestre, le groupe a réalisé un EBIDTA ajusté de 1,436 milliard de livres sterling, en hausse de 2%, grâce à l'amélioration des performances de toutes ses activités. Global Services, sa division spécialisée dans les services destinés grandes entreprises, a vu son EBIDTA ajusté reculer de 10% à 95 millions de livres. Il a cependant augmenté de 53% par rapport au deuxième trimestre. Cette division a réduit ses coûts de 8% et supprimé 1600 postes.
Le chiffre d'affaires de BT Group s'est élevé à 5,122 milliards de livres, en recul de 3%.
Sa performance sur les six premiers mois de l'exercice a permis à l'opérateur britannique de relever ses prévisions annuelles. Il anticipe désormais un repli des ventes compris entre 3% et 4%, contre de -4% à -5% auparavant.
BT Group, qui a réalisé 936 millions de livres de réductions des coûts au premier semestre, a porté son objectif d'économies sur l'exercice à plus de 1,5 milliard. Il visait plus d'un milliard précédemment. Grâce à l'amélioration de ses résultats opérationnels, BT Group a aussi rehaussé son objectif de génération de free cash flow en 2009 d'au moins 1 milliard de livres à au moins 1,6 milliard. En conséquence, le groupe a décidé de relevé de 5% son dividende annuel. Le dividende semestriel a été fixé à 2,3 pence par action.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
free cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
En France, selon l'Arcep, le régulateur des télécoms, le parc total des usagers de mobile a progressé de 5,2% au deuxième trimestre, correspondant à 678.600 nouveaux clients. La croissance de ce parc s'est accélérée puisqu'elle avait été inférieure à 5% durant les deux trimestres précédents. Le taux de pénétration s'est accru de 1,1 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 91,8%. Quant aux forfaits, la croissance a été limitée à 1,8% sur le second trimestre. Ce sont surtout les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) qui ont tiré partie de ce développement. Leur activité a augmenté de 3,7%, contre 1% pour les trois acteurs Orange, SFR et Bouygues. Avec 3 millions de clients, la part de marché des MVNO atteint désormais 5,3%. Sur notre territoire, la fidélité à son opérateur mobile est de mise. En effet, selon une étude menée par l'Arcep, 73% des abonnés mobile sont engagés depuis plus de vingt-quatre mois chez le même opérateur. Presque la moitié est même engagée depuis plus de cinq ans. Depuis juin 2008, la loi Chatel limite pourtant les frais de résiliation au quart des mensualités restantes. La différence est marquée par rapport à la Grande-Bretagne. Sur ce marché, où interviennent cinq grands opérateurs, 40% des personnes interrogées sont restées fidèles à leur premier opérateur. En France cette proportion est bien supérieure, à 67%.