Barclays chute de 4,84% à 326,25 pence dans l'après-midi, sous-performant l'indice DJStoxx européen des banques, qui progresse dans le même temps de 0,03%. Les investisseurs sanctionnent le fort recul du bénéfice de la banque britannique, ainsi que l'explosion de ses créances douteuses. Barclays a publié un bénéfice net de 1,08 milliard de livres (1,2 milliard d'euros) au troisième trimestre, contre 2,33 milliards un an auparavant, soit une baisse de 54%.
La banque explique ces chiffres par le marasme économique, et notamment la hausse du chômage. Ce contexte aurait vu l'insolvabilité des ménages augmenter de façon drastique.
Sur les neuf premiers mois de l'année, la banque a publié un bénéfice net part du groupe de 2,73 milliards de livres, en recul de 29% par rapport à la même période l'an dernier.
Les dépréciations d'actifs ont toutefois reculé au troisième trimestre 2009, atteignant 254 millions de livres contre 452 millions sur la même période en 2008.
Côté solvabilité, le ratio Core Tier One s'élevait à 8,8% à la fin du mois de septembre, tandis que le ratio Tier One s'élevait à 11,7%, à des niveaux identiques à ceux enregistrés à la fin du mois de juin.
Côté perspectives, Barclays table sur des dépréciations comprises dans le bas de la fourchette du consensus, qui s'étend de 9 à 9,6 milliards de livres sur l'ensemble de l'année.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective « négative » sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.