La première société de biotechnologie mondiale Amgen a fait état mercredi soir d'un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes à la faveur des réductions de coûts entreprises et malgré la baisse de son chiffre d'affaires. Dans ce contexte, le groupe américain a relevé ses prévisions de résultats annuels. Pour autant, l'action a reculé de 3,6% en après-Bourse, pénalisée par l'incertitude entourant son principal médicament en développement, le Prolia. Amgen a en effet annoncé que la FDA avait reporté l'approbation de ce traitement contre certaines pathologies osseuses.
Au troisième trimestre, Amgen a réalisé un bénéfice net en hausse de 24% à 1,386 milliard de dollars, ou 1,36 dollar par action. Hors charges éléments exceptionnelles, le BPA ressort à 1,49 dollar, contre un consensus de 1,27 dollar. Le chiffre d'affaires a reculé de 2% à 3,812 milliards de dollars.
Amgen a relevé ses prévisions de résultats. Le groupe table sur un BPA compris entre 4,90 et 5,05 dollars, contre une précédente estimation de 4,80/4,95 dollars. Le chiffre d'affaires est attendu dans le haut de la fourchette comprise entre 14,4 et 14,8 milliards. Les analystes anticipent un BPA de 4,88 dollars et un chiffre d'affaires de 14,7 milliards.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Le secteur de la santé animale attire les convoitises des groupes pharmaceutiques. Sanofi-Aventis, a racheté à l'américain Merck sa participation dans leur coentreprise Merial pour 4 milliards de dollars. Merial, est le numéro trois mondial du médicament vétérinaire, avec un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dollars en 2008. Il commercialise « Frontline », le leader des anti-puces et anti-tiques pour chiens et chats, avec des ventes avoisinant le milliard de dollars. Son autre produit phare est « Ivomec », un antiparasitaire destiné aux bovins, moutons et porcs. Le marché offre un certain nombre d'avantages aux laboratoires. valuée à 19,2 milliards de dollars dans le monde, la santé animale bénéficie d'une croissance bien supérieure à celle de la pharmacie traditionnelle. De plus, la concurrence des génériques y est pratiquement inexistante. Enfin, les prix de vente sont fixés librement par les industriels car les achats de ces produits ne sont pas remboursés par les autorités.