Yahoo! s'adjuge 4,54% à 17,95 dollars après avoir publié des résultats trimestriels largement supérieurs aux attentes. Malgré une baisse à deux chiffres de ses ventes, le portail internet a pu multiplier son bénéfice net par plus de trois. La firme a bénéficié de la réduction de ses coûts, de cessions d'actifs et de recettes tirées de bannières publicitaires plus élevées que prévu. « (...) Nous avons réalisé un troisième trimestre solide qui signale que NOS principales activités se sont stabilisées », s'est félicité Carol Bartz, directeur général du portail Internet.
Au troisième trimestre, le bénéfice net a atteint 186 millions de dollars, soit 13 cents par action, contre 54 millions de dollars, ou 4 cents, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters s'établissait à 7 cents par action.
Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 12% à 1,575 milliard de dollars. En données organiques, le repli des ventes a été limité à 7%. Hors coûts d'acquisition de trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), le chiffre d'affaires a atteint 1,13 milliard de dollars, à comparer avec un consensus de 1,12 milliard.
Dans le détail, le chiffre d'affaires tiré de la publicité associée aux recherches a reculé de 19%, contre -15% au deuxième trimestre. Selon le bureau d'études Comscore, Yahoo! continue de perdre des parts de marché dans ce domaine par rapport à Google.
En revanche, l'amélioration s'est confirmée pour les bannières publicitaires dont le recul a atteint 8% sur un an, contre -14% au deuxième trimestre. Yahoo! peut même se prévaloir d'une croissance par rapport au trimestre précédent pour le deuxième trimestre consécutif. JPMorgan interprète ces chiffres comme le signal de la stabilisation de cette activité.
Pour le quatrième trimestre, Yahoo! anticipe un chiffre d'affaires compris entre 1,6 milliard de dollars et 1,7 milliard de dollars.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Internet - FAI et sites internet
En France, comme dans le monde, les réseaux de télécommunication en fibre optique, qui permettent l'accès à Internet à " très haut débit ", ont beaucoup de mal à se substituer aux infrastructures existantes. Fin 2008, 48 millions d'abonnement à ces réseaux existaient dans le monde. Selon l'institut Idate, il devrait y en avoir environ quatre fois plus en 2014. Sur notre territoire, si 5,4 millions de foyers étaient raccordables en juin 2009, seuls 253.000 d'entre eux étaient réellement abonnés. Combattre la « fracture numérique » et généraliser la couverture nationale en fibre optique est le grand défi que se sont fixé les autorités. Les experts s'accordent à dire qu'entre 25 et 40 milliards d'euros sur dix ans seront nécessaires pour généraliser le très haut débit en France. Les opérateurs télécoms ne parviendront pas, à eux seuls, à financer cette dépense. C'est pourquoi une part de l'emprunt national, qui devrait être lancé en 2010, pourrait y être consacrée. La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, espère pouvoir récolter entre 3 et 5 milliards d'euros.