Royal Philips Electronic progresse de 6,08% à 18,07 euros après avoir dévoilé une performance trimestrielle bien supérieure aux attentes, grâce en particulier à ses mesures de réduction des coûts. Mises en place à partir de 2008, elles devraient permettre au groupe d'électronique diversifié de réduire ses coûts de 600 millions d'euros cette année. Malgré ces résultats encourageants, Philips s'est cependant montré prudent sur ses perspectives à court terme car il n'a pas constaté d'amélioration «structurelle» sur la plupart de ses marchés finaux.
Au troisième trimestre, Philips a réalisé un bénéfice net de 176 millions d'euros, contre 37 millions d'euros un an plus tôt. Dans le même temps, le chiffre d'affaires a fondu de 11% à 5,62 milliards d'euros.
Le résultat d'exploitation (EBITA) s'est lui élevé à 344 millions d'euros, à comparer avec 57 millions au troisième trimestre 2008 et un consensus Reuters de 109 millions d'euros. Cette année, les éléments exceptionnels ont négativement impacté les comptes de Philips au niveau opérationnel à hauteur de 38 millions d'euros contre 284 millions, un an plus tôt.
« (...) Les mesures décisives prises à la fin de 2008 pour nous concentrer sur la gestion du cash et des coûts sont devenues de plus en plus visibles dans notre performance », s'est félicité Gerard Kleisterlee, PDG de Philips. Le patron du groupe a également mis en avant l'amélioration de la plupart des activités du groupe tant au niveau des ventes que de la rentabilité par rapport au trimestre précédent.
(C.J.)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
=/Semi-conducteurs/=
Gartner a révisé à la hausse ses prévisions pour le marché mondial des semi-conducteurs pour 2009. Alors qu'il prévoyait, fin avril, une chute des ventes de 22,4% il estime désormais que le repli du marché devrait se limiter à 17%. La valeur du marché devrait donc atteindre 212 milliards de dollars cette année. En 2010, l'institut prévoit un retour à la croissance avec une progression de 10% par rapport à 2009, à 233 milliards de dollars. L'association professionnelle, Semiconductor Industry Association, est moins optimiste : elle table, elle, sur un recul de 21% en valeur du marché, cette année à 196 milliards de dollars. La reprise en 2010 devrait se caractériser par une croissance limitée à 6,5%. Pour l'ensemble des analystes, deux indicateurs essentiels plaident pour une reprise de la croissance en 2010. Les stocks se réduisent alors qu'ils s'étaient gonflés sur les derniers mois du fait d'une baisse de la demande en provenance de l'informatique, des télécommunications et de l'électronique grand public. De plus, le prix moyen des composants devrait remonter.
Electronique
Face au recul de leur marché, les acteurs développent de nouvelles offres : Sony va lancer son troisième livre électronique (e-book) aux Etats-Unis, le Reader Daily, pour les fêtes de fin d'année. Outre-Atlantique, Sony propose déjà un livre d'entrée de gamme, le Pocket Reader, à 199 dollars et un produit milieu de gamme, le Touch, à 299 dollars. S'attaquant directement au Kindle d'Amazon, le Reader Daily, commercialisé à 399 dollars, sera équipé d'un écran tactile, et connecté au réseau de télécommunications 3G de l'opérateur ATT. Le marché américain du livre numérique est très dynamique. Selon l'association des éditeurs américains, au premier trimestre 2009, les ventes de « e-book » représentaient 2,4% du marché du livre global, contre une moyenne de 0,6% l'an passé. La concurrence devrait encore se développer sur ce segment puisque le taîwanais Acer, troisième fabricant mondial de micro-ordinateurs, pourrait prochainement faire son entrée sur ce marché afin d'affronter le ralentissement de la croissance de l'industrie informatique.