Les investisseurs voient France Télécom sur tous les fronts. Après la rumeur démentie d'un intérêt pour l'opérateur scandinave TeliaSonera, mercredi, les professionnels spéculent désormais sur un possible rachat de sa filiale Mobistar. Résultat, le titre de l'opérateur belge a gagné jusqu'à 6,9% et progresse désormais de 4,20% à 48,10 euros. Mais ces dernières spéculations semblent plus fondées car elles trouvent leur origine dans des déclarations du directeur financier de France Télécom à propos d'une éventuelle poursuite de la consolidation en Euurope, dont en Belgique.
Lors d'une interview accordée hier à Reuters, Gervais Pellissier a en effet indiqué qu'après le rapprochement des activités du groupe avec celles de Deutsche Telecom au Royaume-Uni, d'autres mouvements de consolidation étaient possibles en Suisse, au Portugal et en Belgique. Concernant plus particulièrement Mobistar, il a cependant indiqué qu'il n'y « avait aucune urgence ».
France Télécom détient près de 53% de Mobistar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.