TeliaSonera grimpe de 2,86% à 46,80 couronnes suédoises sur fond de rumeur démentie auprès de Reuters d'un intérêt de France Télécom. Le titre de l'opérateur télécoms français recule, lui de 1,71% à 18,16 euros. L'apparition de cette rumeur intervient paradoxalement alors que l'opérateur historique français vient de réaffirmer sa stratégie en matière de fusions et acquisition au cours d'un road show. Selon Nomura, le groupe s'intéresse à des cibles de faible ou moyenne taille dans les marchés émergents, mais ne se limite pas aux pays francophones.
Il y a plus d'un an, l'annonce de l'intérêt de France Télécom pour TeliaSonera a plombé le titre du groupe français. Ce dernier a finalement refusé de soumettre une offre ferme de rachat aux actionnaires de l'opérateur scandinave : sa proposition n'était pas suffisamment attrayante financièrement à leurs yeux. France Télécom a ensuite mis de nombreux mois pour rassurer les investisseurs à propos de sa politique de croissance externe.
Cette rumeur est à mettre en regard de l'augmentation des opérations de fusions et acquisitions depuis la rentrée au niveau du marché dans son ensemble, mais aussi de celui du secteur des opérateurs télécoms. France Télécom a ainsi annoncé le rapprochement de ses activités au Royaume-Uni avec celles de Deutsche Telekom, il y a 15 jours.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.