Deutsche Telekom cède 1,06% à 9,32 euros au terme d'une semaine riche en spéculations autour de l'avenir de son activité aux Etats-Unis, T-Mobile USA. Les informations de presse évoquant le rachat du troisième opérateur mobile américain, Sprint Nextel, et la pression des principaux actionnaires pour redresser T-Mobile USA ont animé le début de la semaine. Lors d'une conférence organisée par Goldman Sachs, le directeur général de l'opérateur télécoms, Rene Obermann a déclaré hier que les problèmes de T-Mobile USA pouvaient être résolus et qu'il ne s'agissait pas de difficultés structurelles.
Le patron de Deutsche Telekom a aussi réaffirmé son attachement aux Etats-Unis qu'il considère comme un marché dont la croissance est intéressante, étant donné le fort intérêt suscité par les services de données. Rene Obermann a précisé qu'il ne s'attendait à pas à ce que la très forte concurrence sur les prix s'étende aux données en raison des contraintes de capacités auxquelles sont confrontées les réseaux des opérateurs mobiles.
Un article de début septembre du « New York Times » évoquait justement la surcharge du réseau d'AT&T provoquée par les propriétaires d'iPhone. Selon le quotidien, ils consomment dix fois plus de capacité de réseau que le propriétaire moyen d'un smartphone. « Ils ne réalisent même pas la quantité de données qu'ils utilisent », déclarait un analyste de Piper Jaffray. Un problème de réseau qui pourrait se généraliser en raison de la popularité croissante des smartphones sophistiqués.
Goldman Sachs estime pour sa part que le marché américain devient de plus en plus concurrentiel et s'inquiète des problèmes structurels de T-Mobile USA au niveau de ses parts de marché et de ses marges. Il en veut pour preuve les déclarations des deux plus importants opérateurs américains. AT&T anticipe ainsi un nombre d'abonnés avec un forfait record ce trimestre, tandis que son concurrent Verizon va gagner des abonnés en net, même si certains de ses clients partent chez AT&T.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.