Deutsche Telekom gagne 2,56% à 9,40 euros alors que l'opérateur télécoms allemand aurait entamé des discussions pour céder sa filiale britannique T-Mobile UK, selon le « Financial Times ». Les candidats à ce rachat sont également bien orientés : France Télécom gagne 1,02% à 17,82 euros, Vodafone 2,65% à 133,75 pence et Telefonica 0,84% à 17,35 euros. Cette opération qui se traduirait par une plus forte concentration du secteur britannique de la téléphonie mobile, avec à la clé moins de compétition donc plus de profit, serait « gagnante-gagnante ».
Les discussions ne seraient cependant qu'à un stade préliminaire. Selon une personne proche de l'opérateur télécoms allemand, ce dernier espérerait obtenir 4 milliards d'euros de cette cession.
Selon Oddo Securities, l'impact sera neutre pour celui qui ramènera le trophée et positif pour les autres. Cheuvreux souligne que le marché britannique de la téléphonie mobile est confronté à un problème de surcapacité. En plus des quatre opérateur évoqué, il faut également prendre en compte un acteur de plus petite taille, Hutchinson, 1 opérateur virtuel et deux distributeurs.
Le quotidien des affaires précise en outre qu'une fusion entre T-Mobile UK et Orange UK reste une possibilité. L'opérateur français avait émis cette idée l'année dernière. Cheuvreux rappelle que le directeur financier de France Télécom a déclaré en début juillet qu'il n'était pas intéressé par le rachat de T-Mobile UK. La direction de l'opérateur historique français préférait en effet éviter les grosses acquisitions et se concentrer sur sa génération de free cash-flow.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.