Le titre KBC bondit de 18,90% à 19,40 euros dans l'après-midi après la publication des résultats du deuxième trimestre. Le bancassureur belge a dégagé un bénéfice net de 302 millions d'euros, soit une baisse de 38% par rapport à la même période l'année précédente. Les analystes, de leur côté, tablaient sur une perte de 346 millions d'euros selon Dow Jones Newswire. Hors éléments exceptionnels, le résultat net a atteint 409 millions d'euros, en baisse de 49% sur un an. Le marché salue le retour au bénéfice de l'établissement, qui a terminé les trois précédents trimestres dans le rouge.
Les résultats avaient été plombés par le passage de fortes provisions visant à couvrir des dépréciations d'actifs à risques. KBC explique les résultats rassurants enregistrés sur les trois derniers mois par une amélioration du contexte des activités.
«Les marges ont bien résisté, le climat sur les marchés des capitaux s'est amélioré, les résultats du pôle assurance sont bons et les compressions de coûts ont porté leurs fruits. Les crédits douteux affichent une tendance haussière, qui est cependant conforme aux prévisions», a déclaré Jan Vanhevel, le directeur général de l'établissement.
Le groupe a par ailleurs indiqué qu'il comptait ENTREPRENDRE une analyse complète de sa stratégie. La Commission européenne réclame que le groupe entreprenne un plan de restructuration après qu'il ait perçu de nombreuses aides en provenance des pouvoirs publics pour surmonter la crise.
Oddo a relevé sa recommandation sur la valeur d'Alléger à Accumuler, avec un objectif de cours de 20 euros contre 13 euros auparavant. Le broker plébiscite les cash flows solides, la stratégie de réduction des encours pondérés, ainsi que les cessions d'actifs probables. Autant d'éléments qui auront selon lui pour effet de réduire le risque de dilution.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'pargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.