Le titre PepsiCo progresse de 4,70% à 58,84 dollars dans l'après-midi dans un marché américain déprimé. Le numéro deux mondial du soda a conclu un accord en vue du rachat de Pepsi Bottling Group et PepsiAmerica pour un total d'environ 7,8 milliards de dollars, a-t-il annoncé. PepsiCo déboursera 36,50 dollars par action pour Pepsi Bottling et 28,50 dollars par action par action pour PepsiAmerica. Cette offre sera composée pour moitié de cash et pour moitié d'actions, ont précisé les entreprises.
Le groupe avait précédemment émis une offre de 6 milliards de dollars en avril dernier, mais celle-ci avait été rejetée.
Ces deux acquisitions, qui devraient être bouclées à la fin de l'année, marqueront la fin de la stratégie de PepsiCo qui consistait à séparer la mise en bouteille de son activité principale.
Elles devraient permettre au groupe de gérer directement environ 80% du volume distribué et de procéder à des réductions de coûts annuelles de plusieurs centaines de millions de dollars, ainsi que de simplifier les négociations avec les distributeurs tels que Wal-Mart, estime le groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.