Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et le secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau ont signé mercredi le protocole de financement de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, et souhaitent que l'appel d'offre soit lancé dès jeudi.
MM. Borloo et Bussereau ont demandé à Réseau ferré de France (RFF) "de lancer dès demain (jeudi) l?appel d?offres en vue d?aboutir à la signature du partenariat public privé en 2010", a indiqué le ministère de l'Ecologie dans un communiqué.
RFF "a désigné, le 24 juin, les trois candidats admis à présenter une offre initiale" dans le cadre ce cet appel d'offres restreint, à savoir les groupes de BTP Bouygues, Vinci et Eiffage, a précisé le ministère.
Le protocole de financement pour la LGV entre Le Mans et Rennes précise "les conditions de financement par les partenaires publics de la ligne nouvelle", dont le coût est évalué à 3,4 milliards d'euros.
Signé par l'Etat, les régions Bretagne et Pays de la Loire et RFF, il prévoit "la répartition des besoins en financements publics à parité entre l'Etat (environ 1 milliard d?euros) et les collectivités locales (environ 1 milliard d?euros), déduction faite de la participation de RFF et de l'Union européenne".
Le "niveau de participation envisageable de RFF" au financement du projet est fixé à "environ 1,4 milliard d'euros", tandis que la clé de répartition de la participation entre les collectivités territoriales des deux régions partenaires s'établit à environ 900 millions d?euros pour la Bretagne (soit 90,5%) et 100 millions d?euros (9,5%) pour les Pays de la Loire.
Le projet prévoit la construction de 182 kilomètres de nouvelles lignes, auxquelles s'ajoutent 32 km de raccordements. Elle doit ramener le meilleur temps de parcours à 1h26 entre Paris et Rennes (gain de 37 minutes), 1h10 entre Paris et Laval (gain de 22 minutes) et 1h52 entre Paris et Nantes (gain de 8 minutes).
La signature du protocole de financement marque "une étape décisive dans l'avancement de ce projet emblématique du Grenelle Environnement et du plan de relance de l?économie française", souligne le ministère.
"Ce projet représente un véritable saut qualitatif pour la desserte des territoires de la Bretagne et des Pays de la Loire", s'est réjoui M. Bussereau, cité dans le communiqué.
"Son tracé, son profil, tout a été conçu pour respecter les populations riveraines, l?ENVIRONNEMENT et la biodiversité", a pour sa part relevé M. Borloo, estimant que la grande vitesse ferroviaire est "le mode de transport le plus sûr et le plus respectueux de l?environnement".
Le gouvernement va "prochainement finaliser le financement public du projet Sud Europe Atlantique, de la ligne à grande vitesse Est Européenne et du contournement de Nîmes et Montpellier", a par ailleurs indiqué M. Bussereau.
Déclarée d'utilité publique par un décret du 28 octobre 2007, la LGV Le Mans-Rennes, prolongement de la LGV Paris-Le Mans, s'inscrit dans la continuité du TGV Atlantique mis en service en 1989.