Le secteur de l'énergie est en pleine recomposition aux Etats-Unis alors que le gouvernement américain veut se défaire de sa dépendance au pétrole. Après le rachat par EDF de l'opérateur américain Constellation, c'est au tour d'Exelon (-1,86% à 50,50 dollars) de montrer son appétit. Le premier opérateur nucléaire américain a relevé de 12,4% son offre hostile sur son concurrent NRG Energy (-2,50% à 25,40 dollars). En mettant trois milliards de dollars de plus sur la table, il espère convaincre les actionnaires de NRG, jusque là réticents.
Le 17 juin dernier, Exelon avait annoncé le prolongement de deux mois de son offre sur NRG Energy après le report de l'assemblée générale des actionnaires de ce dernier au mois de juillet.
En octobre, Exelon avait formulé une offre d'échange qui valorisait NRG à 6,2 milliards de dollars. Devant le refus de la direction de NRG, il avait lancé une OPA avec une parité d'échange de 0,485.
Exelon propose désormais 0,545 action pour chaque action NRG. Dans un communiqué, le P-DG du groupe a déclaré qu'il s'agissait de la "dernière et meilleure offre".
La fusion des deux groupes donnerait naissance au premier producteur américain d'électricité.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
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L'industrie nucléaire française est dominée depuis une cinquantaine d'années par EDF. Ce dernier est le premier exploitant de centrales au monde avec 58 réacteurs en exploitation. Il a obtenu la construction à partir de 2012, du deuxième EPR français, le réacteur de troisième génération fabriqué par Areva. Son objectif est d'être le leader de la relance du nucléaire dans le monde. En Grande-Bretagne, le rachat de British Energy lui a permis de devancer ses concurrents, les allemands E.ON et RWE (Allemagne) et GDF Suez. Aux Etats-Unis, il a repris la moitié des activités nucléaires de Constellation Energy. Néanmoins le marché s'ouvre peu à peu à de nouveaux acteurs. GDF Suez est également passé à l'offensive sur le marché britannique en s'alliant à l'opérateur espagnol Iberdrola afin de participer au développement de nouvelles centrales nucléaires. Quant à Total, dernier arrivé dans ce domaine, il vise à faire à terme du nucléaire un de ses coeurs de métier.