Vodafone s'offrirait bien T-Mobile UK. Selon le site internet du "Financial Times", le premier opérateur de téléphonie mobile du monde envisagerait de formuler une offre de rachat de la filiale de Deutsche Telekom. Une source proche de l'opérateur allemand citée par Reuters a déclaré toutefois que la cession de sa filiale n'était pas imminente. T-Mobile serait valorisée entre 3 et 4 milliards d'euros. En l'absorbant ou en créant une co-entreprise avec elle, Vodafone s'emparerait de 40% des recettes des abonnés britanniques.
Actuellement Vodafone détient 25% des parts de marché, contre 27% pour O2, une filiale de l'espagnol Telefonica. En troisième position, s'affiche Orange avec 22% des parts de marché. "Avec un nombre plus réduit, la pression sur les prix serait moins forte et les marges plus généreuse", a souligné le "Financial Times".
Dans une note de recherche, le cabinet de consultants britannique Ovum tempère cette analyse. Certes, un rapprochement augmenterait sensiblement les parts de marché de Vodafone. Mais, s'interroge t-il, pourquoi deux sociétés sous-performantes s'associeraient-telles ? Le spécialiste rappelle que les chiffres d'affaires de Vodafone et de T-Mobile ont reculé lors des trois derniers trimestres, contrairement à O2 et Orange.
En outre, Ovum ne redoute pas la pression que pourrait exercer le groupe sur les prix dans la mesure où le marché resterait concurrentiel avec trois grands opérateurs, loin de la situation néerlandaise où KPN détient plus de 50% des parts de marché.
Finalement, cette fusion ne serait donc ni un bien ni un mal pour le consommateur britannique. L'annonce de cette éventuelle transaction fait en tout cas progresser le titre Vodafone de 0,43% à 116,70 pence. Deutsche Telekom grimpe lui de 1,82% à 8,38 euros.
(P-J.L)