Le cours de Research in Motion reculait de 2,13% à 75,13 dollars à Wall Street malgré la publication d'une forte hausse du bénéfice net trimestriel. Avec 643 millions de dollars (ou 1,12 dollar par action), le résultat a en effet bondi de plus de 33% par rapport à la même période l'an passé. Le bénéfice net du fabricant du BlackBerry avait alors atteint 482,5 millions de dollars, soit 84 cents par action. Le bénéfice par action ajusté ressort quant à lui à 98 cents, supérieur aux 92 cents attendus par le marché.
Le chiffre d'affaires, en forte hausse, est toutefois ressorti légèrement inférieur aux attentes. Il a bondi à 3,42 milliards de dollars contre 2,24 milliards au premier trimestre 2007. Le marché attendait 3,43 milliards de dollars.
La baisse du titre pourrait s'expliquer par les perspectives prudentes annoncées par le groupe canadien. Celui-ci attend un bénéfice par action de 94 cents à 1,03 dollar au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires de 3,45 à 3,7 milliards de dollars.
Il se fixe par ailleurs comme objectif d'écouler entre 8,1 et 8,7 millions de nouveaux combinés. Les analystes nourrissaient des espoirs plus optimistes pour les trois mois à venir.
(An.P)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Selon l'institut Gartner, la chute des ventes mondiales de téléphones mobiles (-4,6% au quatrième trimestre 2008) devrait se poursuivre en 2009, avec un recul de 4%. La demande ne devrait se stabiliser qu'en 2010. Certains sont encore plus pessimistes. Ainsi Nokia anticipe un recul de 10% cette année. Il a été rejoint par Sony Ericsson qui, confronté à un recul de son activité sur le début de l'année, a revu ses prévisions à la baisse. Certains analystes considèrent même que la contraction du marché pourrait atteindre 13%. Du côté des réseaux, la situation n'est pas plus réjouissante. Pour préserver leur rentabilité, les opérateurs réduisent leurs investissements dans les infrastructures. Ces décisions vont peser sur les performances d'acteurs comme Alcatel-Lucent. Le canadien Nortel vient, lui, de se déclarer en faillite. Quant au leader mondial des infrastructures mobiles, Ericsson, il va supprimer 5000 emplois pour faire face à une année très difficile.