L'action Apple (+ 0,52% à 144,52 dollars) réagit à peine à l'information du Wall Street Journal selon laquelle, Steve Jobs, le directeur général de la firme à la pomme, serait de retour à son poste avant la fin du mois. Il est vrai qu'il s'agit de la date retour prévue depuis janvier lors de l'annonce de son congé maladie. Depuis son opération d'un cancer du pancréas en 2004, Wall Street est très attentif aux éventuels problèmes de santé de celui qui est crédité de la renaissance de la firme à la pomme grâce au lancement de sa gamme de lecteurs multimédias iPod et du téléphone mobile iPhone.
Dans les premiers jours de janvier, Steve Jobs avait indiqué que les problèmes de perte de poids qu'il avait rencontrés en 2008 s'expliquaient par un « déséquilibre hormonal ». Le co-fondateur de la firme avait précisé qu'il avait déjà commencé un traitement et qu'il resterait à son poste pendant sa convalescence. Finalement, moins de deux semaines plus tard, il avait reconnu que ses problèmes de santé étaient plus complexes qu'il ne le pensait initialement. Steve Jobs avait donc décidé de prendre un congé maladie jusqu'à la fin du mois de juin
En son absence, l'impulsion qu'il a donnée à la société a continué de se faire sentir dans les comptes. Au premier trimestre, Apple était en état de grâce alors que ses concurrents souffraient cruellement d'un ENVIRONNEMENT économique détestable. Grâce aux bonnes performances commerciales du téléphone portable iPhone et de sa gamme de baladeurs numériques multimédias iPod, le groupe a vu son bénéfice net progresser de 15% à 1,21 milliard de dollars.
Les investisseurs ont désormais les yeux tournés vers la nouvelle version de l'iPhone qui devrait être dévoilée le 8 juin lors de la conférence développeurs d'Apple. Au fur et à mesure que s'approche l'événement, les rumeurs vont bon train comme il est de tradition. Le Financial Times affirme aujourd'hui qu'Apple pourrait présenter une version bon marché qui coûterait de 50 à 100 dollars de moins que celle actuellement vendue 199 dollars par AT&T aux Etats-Unis.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Selon le Simavelec (Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques), un manque d'innovation devrait entraîner une baisse des ventes de téléviseurs et autres produits numériques cette année. Le chiffre d'affaires total du marché de l'électronique grand public français devrait se réduire de 900 millions d'euros par rapport à 2008 pour atteindre 6,5 milliards d'euros. Sur le segment des téléviseurs, la baisse en valeur, liée à celle des prix, inquiète les professionnels. Après une légère progression l'an passé (à 4,3 milliards d'euros), le chiffre d'affaires devrait reculer de 11% à 3,83 milliards d'euros cette année. Les marchés en développement (comme la radio numérique, la télévision mobile personnelle ou les lecteurs Blu-Ray) concentrent les espoirs des acteurs. Selon les analystes, LG Electronics devrait continuer à gagner des parts de marché en 2009. Le groupe, qui vise la deuxième place sur le marché français, souhaite porter sa part de marché à 16% cette année.
Informatique - Constructeurs
D'après Gartner, les ventes mondiales de PC devraient baisser de 12% en volume cette année, soit un recul quatre fois plus important que celui de 2001, lors de l'éclatement de la bulle liée aux nouvelles technologies. Alors que jusqu'à présent leur plus mauvaise performance avait été enregistrée en 2002 avec une croissance limitée à 11%, les ventes dans les pays émergents pourraient même se réduire de 10%. Les ventes de mini-PC (ou «netbooks ») devraient par contre bondir de près de 80%, à 21 millions d'unité, en 2009, même si leur part de marché mondial s'établira seulement aux environs de 8%. Les constructeurs sont fragilisés par deux facteurs. La baisse des prix, opérée depuis quelques années, suit le rythme du progrès technologique. Le recul des ventes en volumes s'y ajoute désormais. Même si le marché des mini-PC est en progression, la marge unitaire de ces produits est plus faible que celle des PC traditionnels. La marge des constructeurs devrait en pâtir.
