Le groupe de distribution et de tourisme allemand Arcandor s'échange aujourd'hui à 1,80 euro, en baisse de 18,18% à la bourse de Francfort suite aux déclarations ce week-end du PDG Karl-Gerard Eick. Ce dernier a demandé l'aide des pouvoirs publics allemands, déclarant que la société pourrait ne pas survivre dans le cas d'un refus de Berlin. Arcandor réclame un prêt de 200 millions d'euros et des garanties de 650 millions d'euros.
«Il n'y a pas de solution dans le secteur privé. Il n'y a pas d'alternative à une aide d'Etat, a-t-il déclaré dans les colonnes de l'édition dominicale du quotidien allemand, Frankfurter Allgemeine Zeitung. «Sans garanties, nous devrons choisir un autre chemin. Le groupe est menacé de cessation de paiement», a-t-il ajouté. La survie d'Arcandor est conditionnée au renouvellement d'une ligne de crédit de près de 710 millions d'euros, qui expirera à la date du 12 juin.
De son côté, le gouvernement allemand tarde à statuer, et semble réticent à accorder son aide à Arcandor selon les sources de La Tribune.
Une commission gouvernementale devrait examiner cette semaine la possibilité d'accorder des garanties pour des prêts à Arcandor, croit savoir Reuters. L'agence précise toutefois que les décisions définitives ne seront pas prises lors de cette réunion.
De son côté, Metro, un distributeur concurrent d'Arcandor, voudrait effectuer un rapprochement entre les grands magasins des deux groupes. Un projet qui a été qualifié d'«immoral» par Karl-Friedrich Janssen, le président du conseil de surveillance d'Arcandor. Ce dernier a estimé que la proposition de Metro se base uniquement sur la faillite d'Arcandor.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
L'OMT estime qu'avec la crise économique le nombre de touristes dans le monde devrait reculer de 2% cette année. Elle n'exclut pas un recul encore plus important ce qui constituerait une récession sans précédent pour le secteur. Il s'agit de la première baisse du nombre de touristes depuis 2003, année du déclenchement de la guerre en Irak, et du virus SRAS en Asie. Cette année-là, le secteur mondial avait affiché une activité en retrait de 1,3%. Le tourisme en Asie-Pacifique, en Afrique et au Proche-Orient devrait poursuivre sa progression. Par contre, en 2009, l'Europe sera la région la plus touchée par cette récession. Pour réagir à cette situation, la France, l'Italie et l'Espagne, habituellement en concurrence pour attirer les visiteurs, ont conclu un accord pour développer des séjours thématiques à destination des touristes russes, indiens, chinois et sud-américains. En Italie (qui attire 44 millions de touristes par an), les acteurs du secteur ont demandé une aide au gouvernement. En Espagne, le nombre de touriste a décliné de 2,6% à 57,4 millions l'an passé.