State Street progresse de 6,49% à 41,01 dollars peu avant la mi-séance à Wall Street après avoir annoncé son intention de lever 1,5 milliard de dollars. Le groupe de services financiers compte émettre des actions et des obligations afin de rembourser une partie des fonds reçus du gouvernement américain dans le cadre du plan de soutien au secteur financier. State Street a également indiqué qu'il allait enregistrer une charge après impôts de 3,7 milliards de dollars liée à la réintégration dans son bilan d'actifs à risque.
Ces actifs, qui avaient une valeur comptable de 22,7 milliards de dollars, seront désormais valorisés 16,6 milliards de dollars dans le bilan.
State Street précise qu'il s'attend à récupérer la grande majorité de cette charge grâce aux intérêts versés par ces actifs au cours de leur vie. Pour l'exercice 2009, les intérêts avant impôts devraient s'élever ainsi à 475 millions de dollars.
Suite à ces opérations, State Street anticipe désormais un bénéfice opérationnel par action compris entre 4,25 et 4,50 dollars en 2009. Ce nouvel objectif prend en compte les émissions d'actions et d'obligations et l'intégration dans son bilan des actifs à risque.
Les pouvoirs publics américains avaient soumis State Street à un «stress test», ou test de résistance, et avaient conclu qu'aucune recapitalisation n'était nécessaire pour l'établissement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.