L'ancien patron et fondateur de l'assureur Axa, Claude Bébéar, a publié mardi ses revenus et son patrimoine, qui se monte à 106 millions d'euros, avant de prendre la présidence du nouveau comité de supervision des rémunérations créé par le Medef.
Outre son patrimoine, qui apparaît, selon un communiqué envoyé par Axa, dans sa déclaration d'impôt sur la fortune au titre de 2007, M. Bébéar détient 3,34 millions de stock-options de l'assureur.
"Au cours d'aujourd'hui (environ 13 euros)", la plus-value potentielle liée à l'exercice de ces options est de 660.000 euros, affirme M. Bébéar.
Toujours président d'honneur d'Axa, fonction non rémunérée, M. Bébéar a perçu, en 2008, une pension de retraite de 438.000 euros ainsi que 360.000 euros sous forme de jetons de présence en sa qualité d'administrateur des Mutuelles Axa, de BNP Paribas, de Vivendi et de censeur de Schneider Electric.
Selon l'édition du Canard Enchaîné à paraître mercredi, "en vingt ans, le PDG d'Axa a pu accumuler une fortune de 1 milliard d'euros".
M. Bébéar a conservé ses quatre mandats d'administrateur et de censeur, a-t-on indiqué chez Axa.
Le Medef a annoncé, jeudi dernier, la création d'un Comité des sages, chargé de veiller à ce que les rémunérations des dirigeants d'entreprises ayant recours au chômage partiel ou à des plans sociaux respectent des "principes de mesures et d'équilibre".
Ce Comité, dont M. Bébéar sera le premier président, pourra être saisi par les conseils d?administration ou de surveillance, les comités de rémunération et les assemblées générales des entreprises qui ont adhéré au code Afep-Medef, précise le Medef.
Suite à cette saisie, le Comité émettra des avis qui seront ensuite transmis aux entreprises qui l'auront saisi.
La mise en place de ce Comité des sages avait été demandée au Medef par le Premier ministre, François Fillon, pour veiller à ce que les dirigeants des entreprises en difficulté reconsidèrent leurs rémunérations.