
La première banque allemande Deutsche Bank est revenue dans le vert au premier trimestre, après avoir notamment profité de l'intense activité sur les marchés obligataires.
La banque a annoncé mardi un bénéfice net de 1,2 milliard d'euros au premier trimestre, supérieur aux attentes, contre une perte de 141 millions d'euros au premier trimestre 2008.
Deutsche Bank a par ailleurs indiqué dans un communiqué avoir atteint une rentabilité sur fonds propres de 22% au premier trimestre, proche de son objectif à long terme de 25%.
"C'était un trimestre clé pour Deutsche Bank. Une fois de plus nous avons démontré notre force dans la crise financière", s'est félicité dans le communiqué son patron Josef Ackermann, qui a été reconduit la veille à la tête du géant bancaire allemand jusqu'en 2013.
"Nous devons compter sur des difficultés persistantes dans notre activité", a-t-il toutefois prévenu, "mais des opportunités vont apparaître en même temps".
En 2008 Deutsche Bank avait subi une perte de 3,9 milliards d'euros, la première de son histoire moderne, après un quatrième trimestre catastrophique où elle avait dû passer des dépréciations d'actifs massives liées à la crise financière, mais sans faire appel à l'aide de l'Etat allemand.
Au premier trimestre Deutsche Bank a pleinement profité de l'explosion des marchés obligataires dans le monde: les entreprises comme les gouvernements ont massivement recours à l'emprunt pour relancer l'économie.
Le marché des devises, le marché du prêt interbancaire et celui des bons du Trésor par exemple ont ainsi généré des revenus importants qui ont compensé les nouvelles pertes liées à la crise sur les marchés financiers.
Deutsche Bank a annoncé avoir passé des dépréciations d'actifs pour un milliard d'euros au premier trimestre, notamment en raison de son exposition aux rehausseurs de crédit en difficulté, les établissements traditionnellement chargés de garantir les émissions obligataires.
M. Ackermann n'a pas fait de prévision pour l'année en cours, mais a rappelé sa volonté de sortir à "moyen terme" de la crise et "plus fort qu'escompté".