Sperian Protection a enregistré un chiffre d'affaires de 153 millions d'euros au premier trimestre 2009, contre 186,7 millions d'euros, en recul de 18% par rapport au 1er trimestre 2008. Le spécialiste de la protection individuelle explique que "les distributeurs ont réduit fortement leurs niveaux de stocks et ont adapté leur activité à une demande réduite". Il évoque également un effet de base défavorable, "le 1er trimestre 2008 ayant été particulièrement satisfaisant avec, entre autres, une excellente performance de Nacre", la société acquise en 2007.
« Le 1er trimestre 2009 ne doit pas être considéré comme une référence en terme de ventes ; en effet, nous attendons un impact plus limité au 2ème trimestre du déstockage des distributeurs. En outre, depuis le début de la crise économique, les équipes de Sperian se sont concentrées sur les relations avec les clients et ont mis en oeuvre avec succès les plans d'adaptation des coûts et de renforcement de notre compétitivité. Ces actions ont déjà permis de dégager des résultats tangibles, en particulier une réduction des coûts fixes et une amélioration du besoin en fond de roulement. Ainsi, je suis confiant sur la capacité du Groupe à s'adapter au contexte actuel et à relever les défis de 2009.», a déclaré Brice de La Morandière, Directeur Général de Sperian Protection.
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Activité de la société
Leader mondial des équipements de protection individuelle (EPI), Sperian Protection (ex Bacou-Dalloz), est né en novembre 2001 de la fusion des sociétés Bacou et Christian Dalloz.
Assurant lui-même la conception et la fabrication de ses produits, le groupe propose une offre complète pour la sécurité de l'homme au travail : la protection de la tête, l'antichute et la protection du corps (gants, vêtements, chaussures). Il est ainsi numéro un mondial de la protection oculaire, de la protection antichute, le numéro deux mondial de la protection auditive et le numéro trois mondial du gant à usage industriel.
Les points forts de la valeur
- Sperian Protection profite des peurs croissantes en matière d'hygiène et de sécurité.
-Le groupe a développé et relancé des segments nouveaux (gants protecteurs aux Etats-Unis, par exemple) et a continué d'innover dans les segments déjà dynamiques, comme l'antichute.
- Les efforts concernant l'innovation et la rationalisation du portefeuille de marques peuvent permettre à Sperian de surperformer son marché.
-L'acquisition de Combisafe International en 2008 renforce l'activité du groupe dans l'antichute et lui permet de se positionner dans des pays émergents comme Dubaî.
Les points faibles de la valeur
- Sperian Protection pâtit de l'augmentation des coûts de transport et de certaines matières premières, dans le sillage du prix du pétrole.
-Le groupe est confronté à la concurrence chinoise sur le bas et le milieu de gamme, pour un quart de son activité.
- Les performances du groupe sont sensibles à la faiblesse du dollar, puisque les Etats-Unis représentent 45% des ventes.
-Sperian Protection s'est vu infliger en septembre 2007 une amende de 15 millions de dollars après avoir perdu un procès intenté par la famille d'un pompier aux Etats-Unis. Le groupe a fait appel, mais au-delà de l'aspect financier, son image pourrait être affectée.
Comment suivre la valeur
- Sperian Protection évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les augmentations d'effectifs dans les entreprises lui sont favorables. Ainsi, les principaux marchés du groupe, l'industrie, le BTP et les télécommunications sont à suivre.
- Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. En tant que leader mondial, Sperian Protection contrôle moins de 10% d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir.
- L'évolution des finances publiques pourrait contraindre les gouvernements à reporter la livraison de certains contrats.
-Les livraisons de masques respiratoires au gouvernement français doivent prendre fin en 2010.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Sur l'ensemble de l'année 2008 les dépenses des ménages en produits manufacturés, qui représentent environ un quart de leur consommation totale, n'ont progressé que de 1,2%. Cette croissance est bien intérieure aux 4,4% enregistrés en 2007. Cette évolution résulte surtout de mauvaises performances en fin d'année, du fait de la dégradation de la conjoncture et du renforcement de la crise économique mondiale. Au troisième trimestre ces dépenses ont diminué de 0,5% et elles ont même reculé de 0,9% en décembre, par rapport au mois précédent. Par contre, début 2009, ces achats se sont bien comportés avec un accroissement de 1,8% sur le mois de janvier, du même ordre sur un an. Les achats de vêtements et chaussures ont affiché de bons résultats grâce aux soldes de début d'année. Ces dépenses sont en hausse de 4,7% sur le mois de janvier, et de 2,2% sur un an. L'équipement du logement (électronique grand public, électroménager, meubles) a progressé de 3% après un mauvais mois de décembre. En dépit d'un léger recul du moral des ménages en février, deux facteurs expliquent cette tendance positive. Le premier est lié à la baisse du prix de l'essence qui améliore le pouvoir d'achat des ménages. L'autre explication tient à la baisse des prix des produits manufacturés.