ING a annoncé son intention de procéder à des cessions d'actifs non stratégiques à hauteur de 6 à 8 milliards d'euros. Le marché applaudit cette décision, propulsant le titre à 5,79 euros, en hausse de 10,21%. Dans un communiqué, le bancassureur néerlandais dit vouloir réduire son exposition au risque et se recentrer sur l'Europe, l'assurance vie et l'épargne retraite, son coeur de métier. Les cessions envisagées par la direction concerneront 10 à 15 activités et prendront place dans les prochaines années, a précisé ING.
Elles doivent permettre au groupe de «devenir un groupe plus concentré, avec une rentabilité substantielle et un potentielle de croissance significatif», a déclaré le directeur général Jan Hommen dans un communiqué.
Dans le détail, ING a dit vouloir réduire ses activités bancaires en Ukraine et procéder à un réexamen de ses activités dans l'assurance-vie en Chine et au Japon. Le bancassureur compte en revanche renforcer ses activités en Pologne, en Roumanie, ainsi qu'en Turquie.
Le groupe s'est par ailleurs félicité que plus de la moitié des 7 000 suppressions d'emplois annoncées fin janvier a déjà été réalisée. Ces suppressions de postes faisaient partie d'un plan visant des réductions de coûts d'un milliard d'euros.
En 2008, ING avait bouclé son quatrième trimestre sur une perte de 3,3 milliards d'euros. Il avait alors reçu 10 milliards d'euros de capitaux de l'Etat néerlandais.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des pme est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.
Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.