Wendel (-5,03% à 19,56 euros) a enregistré la plus forte baisse du srd hier, après l'annonce du départ du président du directoire, Jean-Bernard Lafonta. Sa démission n'est pas une surprise car M. Lafonta était l'objet d'une fronde d'une partie des membres de la famille Wendel.
Dans une lettre adressée à la mi-mars au président de la SLPS, qui regroupe les 950 descendants de la famille Wendel et est le principal actionnaire du groupe avec 35,9% du capital, une quarantaine d'actionnaires avaient exigé le départ de l'équipe dirigeante. Leurs reproches concernaient la stratégie mise en place par Jean-Bernard Lafonta, notamment l'investissement réalisé dans Saint-Gobain.
Jean-Bernard Lafonta sera remplacé par Frédéric Lemoine, président du conseil de surveillance d'Areva, qui prendra ses fonctions à l'issue d'un conseil de surveillance qui se tiendra d'ici le 15 avril 2009.
Cette annonce est intervenue en parallèle à la publication des résultats 2008 de Wendel, marquée par la forte baisse du résultat net qui a été pénalisé par des dépréciations d'actifs. Le résultat net part du groupe a fondu de 82% à 158 millions d'euros en raison 555 millions d'euros de dépréciations d'actifs. En revanche, le résultat net des activités part du groupe s'est élevé à 395 millions d'euros, en progression de 10%.
Enfin, le conseil de surveillance a réitéré son soutien à l'investissement réalisé dans Saint Gobain, dont il entend rester actionnaire de long terme.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Issue de la fusion entre CGIP et Marine Wendel, Wendel Investissement est une société d'investissement d'origine familiale qui privilégie les investissements supérieurs à 100 millions d'euros dans des sociétés non cotées, et accompagne leur développement à moyen/long terme, afin d'en faire des leaders de niveau mondial. Wendel Investissement, en tant qu'actionnaire principal, participe à l'élaboration de la stratégie de ces sociétés et contribue à sa mise en oeuvre.
Le groupe est ainsi présent au capital de Bureau Veritas, Orange-Nassau, et Materis depuis mai 2006. Le groupe détient également des participations dans des groupes cotés comme Stallergènes et Valeo. Wendel Investissement a fait l'acquisition du groupe d'édition Editis le 30 septembre 2004. La société d'investissement a élargi depuis 2006 sa politique d'acquisition à l'international en rachetant le leader américain des connecteurs de haute performance Deutsch et les sociétés néerlandaises Stahl et AVR.
Dernièrement, Wendel a franchi le seuil de 15% des droits de vote de Saint-Gobain et détient désormais 15,76% du capital et 15,02% des droits de vote de la société.
Les points forts de la valeur
- Par rapport à CGIP/Marine Wendel, Wendel Investissement bénéficie d'une structure simplifiée et d'une équipe rajeunie, regroupée autour du président du directoire, Jean-Bernard Lafonta.
- L'influence du Président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière est considérée comme un atout pour le groupe.
- En termes de dividende, le titre offre un rendement confortable. Au cours des cinq dernières années, la progression de l'actif Net Réévalué, y compris les dividendes versés pendant la période, s'établit à 20% par an. L'objectif fixé lors de la création de Wendel qui était de 15% par an en moyenne est donc dépassé.
Les points faibles de la valeur
- Les deux premières participations de Wendel (Legrand et Bureau Veritas) représentent de l'ordre des deux tiers de ses actifs ce qui est une source de risque, atténuée toutefois par la diversification géographique et sectorielle de ces deux actifs.
- Certains actifs du groupe, notamment Saint-Gobain, ont subi une forte baisse de leur valeur qui pénalise le holding.
Comment suivre la valeur
- La performance boursière du titre dépend de la valorisation des sociétés dans lesquelles Wendel Investissement détient des participations.