Le titre UBS recule de 1,12% à 9,68 francs suisses après une réévaluation à la hausse de la perte nette annuelle de la banque. UBS a annoncé aujourd'hui que le montant total de sa perte nette s'élèverait à 20,9 milliards de francs suisses (14,18 milliards d'euros). La première banque suisse tablait auparavant sur une perte de 19,7 milliards de francs (13,4 milliards d'euros). La différence s'explique par «l'accord conclu avec le département de la Justice et la Securities and Exchange Commission concernant les activités transfrontalières aux Etats-Unis».
Il s'agit, en clair, des coûts supplémentaires qui découlent de son amende aux Etats-Unis suite au dossier de l'évasion fiscale de certains ressortissants américains. Ces coûts représentent une charge supplémentaire de 1,2 milliard de francs pour UBS.
En février dernier, la banque avait d- livrer les identités et les informations bancaires de plusieurs de centaines de ses clients soupçonnés de fraude fiscale par la justice américaine.
UBS évoque en outre «l'évaluation au 30 septembre 2008 d'environ 7,8 milliards de dollars de titres non encore transférés par UBS au SNB StabFund». Il s'agit d'actifs toxiques qui n'ont pas encore été transférés dans le véhicule créé par les autorités financières helvétiques pour recueillir les actifs illiquides des établissements suisses.
Interrogé par le quotidien suisse Tages-Anzeiger, Luqman Arnold, l'ancien patron d'UBS, estime que le titre de la banque a pratiquement atteint son plancher. Il estime que l'établissement présente des avantages décisifs par rapport à d'autres établissements bancaires et reste le numéro un mondial en matière de gestion de fortune. M. Arnold s'est par ailleurs félicité de la nomination d'Oswald Grbel en tant que ceo du groupe.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.