BT Group (- 7,41% à 97,40 pence) poursuit sa plongée dans les abysses boursiers, lesté par Global Services, sa filiale spécialisée dans les services d'informatique de réseau à destination des grandes entreprises. Le quatrième profit warning de cette division depuis octobre a entraîné l'opérateur télécoms britannique sur son plus bas historique à 94,50 pence. Le bureau d'études OVUM attribue ces difficultés au fait que cette division n'arrive pas à réduire ses coûts aussi vite que prévu. Les autres activités (vente au détail, gros et gestion du réseau) se sont bien comportées.
Au troisième trimestre, BT Group a vu son bénéfice imposable fondre de 81% à 113 millions de livres et son ebitda chuter de 32% à 1 milliard de livres.
Hors éléments exceptionnels, l'EBITDA a reculé de 9% à 1,336 milliard de livres. Après un audit sur la situation financière et les contrats de Global Services, BT a enregistré une charge 336 millions de livres. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un EBITDA de 1,23 milliard de livres. Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 5,437 milliards de livres, grâce notamment à l'impact positif des changes.
« Trois de NOS activités ont enregistré une performance supérieure aux attentes au cours du trimestre et le groupe, à part Global Services, a connu sa meilleure année en termes de croissance des bénéfices depuis cinq ans. Cependant, comme annoncé précédemment, les résultats ont été fortement impactés par la performance de Global Services » , a Commenté le directeur général Ian Livingston.
Au sujet des perspectives du groupe, Ian Livingston a déclaré : « Avec notre attention concentrée sur l'amélioration de la performance de Global Services, la poursuite des économies et le contrôle des investissements, le free cash-flow avant contribution au fonds de pension devrait dépasser un milliard de livres l'an prochain ».
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Les opérateurs télécoms sont confrontés à des investissements très lourds. Selon l'Idate, 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux Continent est déjà en retard dans le très haut débit. A la fin du premier semestre, seuls 580000 foyers européens en bénéficiaient, contre 2,9 millions d'Américains et 28 millions d'Asiatiques. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.