Le plan de soutien à la filière automobile dévoilé lundi par le gouvernement français respecte pleinement les règles européennes de la concurrence et n'a "rien d'une mesure protectionniste", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel.
"Ce plan s'inscrit pleinement dans les orientations qui ont été celles de la Commission (européenne) dès la fin décembre, à savoir des dispositifs prêts participatifs, prêts bonifiés, des dispositifs de garantie et des dispositifs d'accompagnement tout au long de la filière", a déclaré M. Chatel à la presse à l'issue de la présentation du plan par Nicolas Sarkozy.
"Ce plan n'a rien de mesures protectionnistes, il est ouvert à l'ensemble des acteurs", a-t-il poursuivi.
Le plan du gouvernement prévoit le versement de 6,5 milliards de prêts aux constructeurs automobiles français, Renault et PSA Peugeot Citroën, en échange de leur engagement à ne "fermer aucun de leurs sites pendant la durée de ces prêts et de tout faire pour éviter les licenciements", selon Nicolas Sarkozy.
La commission de Bruxelles avait mis en garde la France contre la tentation d'un "retour au protectionnisme", soulignant que "toute obligation pour le bénéficiaire d'aide d'investir seulement en France ou d'acheter leurs pièces détachées auprès de fournisseurs en France ne serait pas compatible" avec les règles de l'UE.
La République tchèque a elle-même accusé M. Sarkozy de "protectionnisme", après ses déclarations de jeudi où il avait souhaité que "si possible on relocalise", évoquant une usine du groupe PSA installée sur son territoire.