Logitech chute de 10,54% à 13,07 francs suisse après avoir dévoilé des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et des prévisions décevantes. Le fabricant de périphériques informatiques (souris, clavier…) avait déjà déçu les investisseurs il y a 15 jours en annonçant qu'il n'atteindrait pas ses objectifs annuels en raison de l'intensification de la récession mondiale. Logitech est victime d'un marché des PC morose. Selon le bureau d'études Gartner, les ventes d'ordinateur ont progressé de seulement 1,1% en volume au quatrième trimestre, soit sa plus mauvaise performance depuis 2002.
Au troisième trimestre, clos fin décembre, le groupe suisse a enregistré un bénéfice net divisé par plus de trois à 40 millions de dollars, contre 134 millions de dollars un an auparavant. Les analystes interrogés par Reuters étaient nettement plus optimistes et visaient un bénéfice de 76 millions de dollars. Son résultat opérationnel a chuté de 63% à 43 millions de dollars pour des ventes en repli de 16% à 627 millions de dollars.
« L'aggravation de la récession économique mondiale a eu un impact significatif sur notre performance opérationnelle alors que NOS clients continuent de réduire leurs stocks en réaction à la baisse de la demande », a déclaré Gerald P Quindlen, P-DG du groupe.
Au sujet de ses perspectives, Gerald P Quindlen a souligné que toutes les indications pointaient dans le sens d'un ENVIRONNEMENT encore plus dégradé pour les ventes au détail. Dans ces conditions, Logitech anticipe un recul des ventes et du résultat opérationnel au moins aussi important au quatrième trimestre qu'au troisième.
Le groupe de Romanel-sur-Morge a également annoncé la suppression de 550 à 600 postes, ce qui devrait lui permettre d'économiser environ 50 millions de dollars au début de l'année fiscale 2010.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Constructeurs
En France, le secteur connaît une évolution majeure avec l'arrivée en force des « netbooks », initialement conçus pour les pays pauvres. Ils sont apparus en juillet 2007 à travers un partenariat entre SFR et le taîwanais Asus. Orange s'est ensuite lancé sur le marché, suivi par Bouygues Telecom. Ce dernier s'est récemment engagé dans la bataille avec une offre attractive en termes de prix. Au départ, ces ordinateurs étaient plutôt destinés aux TPE (Très Petites Entreprises) et professions libérales. Ce sont finalement les particuliers qui les ont vraiment adoptés. Chez SFR, ils représentent les deux tiers des ventes. Une part importante de ces produits est commercialisée à travers les boutiques des opérateurs télécoms. Ceux-ci (tels SFR et Orange) profitent de l'engouement suscité par les mini-PC pour également lancer de nouveaux modèles, intermédiaires entre le smartphone et le netbook ou similaires à un PC d'entrée de gamme.