L'action du fabricant de camions Scania bondit de 8,70% à 75 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm après l'annonce de l'acquisition d'options d'achat sur ses titres par son concurrent MAN. Ce dernier est désormais en mesure de disposer de plus de 20% des droits de vote du suédois contre 17,22% auparavant. Il détenait également une participation de 13,35% au sein de son capital. Cette annonce relance les spéculations sur un rapprochement entre les deux groupes, dont Volkswagen est le plus important actionnaire.
En effet, Volkswagen détient 68,6% des droits de vote dans Scania grâce au rachat des participations du groupe suédois Investor et des fondations Wallenberg et 29% du capital de MAN. En avril, l'autorité suédoise des marchés financiers avait indiqué que Man n'était pas obligé de lancer une offre publique d'achat sur Scania. Les autorités avaient estimé que c'était VW qui devait répondre à l'obligation de lancer une offre, en tant que premier actionnaire de Scania.
Comme dans de nombreux autres secteurs, la crise pourrait accélérer la concentration chez les fabricants de poids lourds confrontés à la chute des commandes. Le rapprochement entre Man et Scania devrait leur permettre de réduire leurs coûts grâce à des économies d'échelle. Le rachat du suédois par MAN donnerait naissance au numéro un des camions en Europe, devant Volvo.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Les trois grands groupes américains (GM, Ford et Chrysler) se sont tournés vers le Congrès et la Maison-Blanche pour obtenir un soutien financier sous forme de prêts à taux préférentiel. Cela permettrait aux « big three » de transformer et moderniser leurs usines pour développer la fabrication de véhicules économes en carburant. L'évolution de leur offre est aujourd'hui nécessaire pour ces constructeurs. Trop dépendants du marché américain, sur lequel ils réalisent la moitié de leur activité, ils sont frappés de plein fouet par un recul de la demande. Certains analystes anticipent cette année des ventes d'automobiles aux Etats-Unis comprises entre 14 et 14,5 millions d'exemplaires contre 16,1 millions en 2007. GM a déjà annoncé la prochaine commercialisation aux tats-Unis de nouveaux véhicules consommant moins. Quant à Ford, il mise sur les petits modèles pour assurer son développement.