Le plan de 4.000 départs volontaires lancé en France par Renault à la mi-octobre a donné lieu à 4.037 dossiers de salariés sollicitant un entretien, a indiqué mardi le DRH du groupe Gérard Leclerq, pour qui le nombre de départs qui s'ensuivront reste "une interrogation".
Le plan est entré dans une phase concrète le 16 octobre, et Renault a enregistré à ce jour 4.037 dossiers de salariés "engagés dans une démarche d'entretien", dont 270 ont finalement été "abandonnés".
Sur les 3.760 dossiers poursuivis, 287 ont déjà débouché sur des départs, a indiqué M. Leclerq à l'AFP.
Les salariés viennent s'informer dans les "espaces conseils" mis en place par le groupe au "rythme de 100 à 150" par semaine.
"On a 4.000 salariés engagés dans une démarche par rapport à un peu plus de 4.000 départs souhaités, c'est finalement une quantité assez conforme à ce que l'on pourrait attendre", a estimé le directeur des Ressources humaines de Renault.
"La véritable interrogation, c'est quel est le taux de conversion de ces entretiens en départs réels", a-t-il ajouté, en se refusant à "faire des pronostics aujourd'hui", un mois et demi après le lancement de la phase pratique. Le plan de départs va jusqu'au 30 avril.
Des actions de communication régulières sont organisées chaque semaine pour sensibiliser les salariés au plan de départs volontaires, a-t-il ajouté.
M. Leclerq souligne qu'environ deux tiers des salariés se présentent avec des idées "déjà assez définies", mais il n'exclut pas que "la situation économique générale" pèse sur le taux de conversion des dossiers en départs.
Parmi les dossiers ouverts, les deux tiers concernent soit un départ à la retraite (800), soit un congé de reclassement permettant de suivre une formation (750) ou un projet professionnel personnel (600). Une moitié des dossiers concerne des agents de maîtrise (ETAM), pour un quart des ouvriers et pour un quart des cadres, a-t-il dit.
A l'usine de Sandouville (Seine Maritime) où le millier de départs prévu concerne surtout les ouvriers de production, 932 dossiers sont ouverts, dont 84% ont choisi l'une des modalités de départs proposées, qui incluent aussi la possibilité d'une demande de mobilité vers une autre usine. A ce jour, quelque 85 départs ont été "actés".
Parallèlement au plan de 4.000 départs volontaires non directement liés à la fabrication, Renault a annoncé vouloir réduire de 2.000 postes ses effectifs de structure dans les filiales en France et en Europe par des départs non remplacés.
En France, la décroissance des effectifs est "plus rapide" qu'attendu dans les filiales commerciales (Renault Retail Group) et "en ligne" avec les attentes s'agissant de la branche financière (RCI Banque), a dit M. Leclerc, sans détailler. En Europe, la diminution des effectifs est également jugée "conforme" à ce qui était envisagé.