La route conduisant à une prise de contrôle totale de Volkswagen par Porsche est décidément semée d'emb-ches. Le tribunal du Land de Hanovre vient de débouter le fabricant de voitures de sport, qui réclamait la suppression de l'article des statuts de VW prévoyant qu'il fallait un seuil de 20% du capital pour l'exercice de la minorité de blocage. Le Land de Basse-Saxe, deuxième actionnaire de VW avec une participation d'environ 20,3% peut ainsi empêcher toute tentative de maîtrise du constructeur allemand de la part de Porsche, qui va toutefois faire appel.
A l'origine, c'est la loi dite "Volkswagen" qui prévoit qu'une majorité de 80% soit nécessaire lors des assemblées générales pour faire adopter les décisions les plus importantes.
Mais l'Etat régional risque de s'attirer les foudres de Bruxelles. En octobre dernier, la Cour européenne de justice avait en effet estimé que la loi Volkswagen était contraire aux règles européennes de la concurrence.
Alors qu'il détient 42,6% des actions ordinaires de VW et qu'il s'est assuré l'accès à 31,5% supplémentaires via des options, Porsche souhaite toujours porter sa participation directe à plus de 75% et conclure un accord de contrôle dès l'an prochain.
Mais la crise économique a déjà mis un frein à ses ambitions. Le groupe avait jugé hier "de plus en plus improbable" une montée à plus de 50% du capital cette année, en raison de la conjoncture dans l'industrie automobile.
M-L.H.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Les trois grands groupes américains (GM, Ford et Chrysler) se sont tournés vers le Congrès et la Maison-Blanche pour obtenir un soutien financier sous forme de prêts à taux préférentiel. Cela permettrait aux « big three » de transformer et moderniser leurs usines pour développer la fabrication de véhicules économes en carburant. L'évolution de leur offre est aujourd'hui nécessaire pour ces constructeurs. Trop dépendants du marché américain, sur lequel ils réalisent la moitié de leur activité, ils sont frappés de plein fouet par un recul de la demande. Certains analystes anticipent cette année des ventes d'automobiles aux Etats-Unis comprises entre 14 et 14,5 millions d'exemplaires contre 16,1 millions en 2007. GM a déjà annoncé la prochaine commercialisation aux tats-Unis de nouveaux véhicules consommant moins. Quant à Ford, il mise sur les petits modèles pour assurer son développement.