Hier, le prix de l'action Citigroup fondait d'un quart de sa valeur, tombant à 6,40 dollars. Un plus bas de 13 ans pour la banque, avec une capitalisation de 35 milliards de dollars contre 270 milliards en 2006 ! Cette dégringolade s'expliquait par les craintes concernant la santé du groupe chez les investisseurs, dont certains craignaient un scénario à la Lehman Brothers ou à la Wachovia. Certains pensaient la chute endiguée ce matin ; bien au contraire : elle s'est accentuée aujourd'hui à Wall Street, où le cours dévissait de 18,44% à 5,22 dollars peu avant la mi-séance.
Pourtant, le titre avait fait l'objet d'un regain d'intérêt lors des échanges électroniques avant bourse. Le cours gagnait plus de 6% avant l'ouverture à la suite d'une information de CNBC, confirmée par la suite, selon laquelle le prince saoudien Alwaleed envisageait de porter sa participation dans Citigroup de moins de 4% à 5%.
La chaîne américaine ajoutait que le groupe bancaire avait levé quelque 50 milliards de dollars de fonds privés. Toujours selon CNBC, le conseil de Citigroup aurait réaffirmé son soutien au directeur général de la banque Vikram Pandit.
Des informations rassurantes, qui n'ont pourtant pas apaisé les craintes des investisseurs. A noter que le plongeon du cours du Citigroup devrait creuser un trou dans le portefeuille de certains grands actionnaires du groupe, comme American Funds ou AllianceBernstein, qui se sont renforcés au troisième trimestre au capital de la banque.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le paysage bancaire mondial est en pleine reconfiguration. Les banques qui résistent le mieux à la crise, sont à l'aff-t d'opportunités pour consolider leur position. En Angleterre, très affectée par la crise financière, la banque HBOS, numéro un du crédit immobilier, a été reprise par Lloyds TSB, cinquième banque du pays pour 12,2 milliards de livres (environ 15,5 milliards d'euros). Cette opération devrait créer un géant national du crédit immobilier et de l'épargne, détenant près de 28% du marché britannique des prêts immobiliers. En Allemagne également le marché bancaire se consolide. Deutsche Bank a annoncé son entrée au capital de Postbank à hauteur de 29,75%. Auparavant, Commerzbank avait racheté Dresdner Bank. La deuxième banque privée du pays double ainsi de taille. Les Etats-Unis ne sont pas en reste. Merrill Lynch a été reprise par la première banque américaine, Bank of America. Quant à JPMorgan Chase, elle devient la deuxième banque commerciale américaine grâce à l'acquisition de Washington Mutual.