General Motors gagne 10,63% à 3,33 dollars, bien que la Maison blanche ne soit pas favorable à l'octroi d'une nouvelle aide pour le secteur automobile américain en grande détresse. "L'administration ne veut pas que les constructeurs automobiles américains fassent faillite, et nous soutenons une aide aux constructeurs", a toutefois souligné la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino dans un communiqué. Mais elle a précisé que ce soutien devrait provenir du programme de 25 milliards de dollars de prêts déjà attribués au secteur pour lui permettre de développer des modèles plus écologiques.
Les "Big Three" General Motors, Ford et Chrysler réclamaient 25 milliards supplémentaires pour renflouer leurs caisses. Les démocrates souhaiteraient utiliser une partie des 700 milliards de dollars du plan Paulson de sauvetage du système financier pour l'industrie automobile.
De son côté, Rick Wagoner, le directeur de General Motors a déclaré qu'une faillite du secteur automobile américain aurait un impact dévastateur sur l'économie américaine, avec des conséquences financières bien plus importantes que le montant que demande le secteur.
Ce matin, le numéro deux mondial de l'automobile a annoncé qu'il allait céder sa participation de 3,02% dans Suzuki Motor pour 232 millions de dollars (184 millions d'euros). Le géant de Détroit entend ainsi renflouer sa trésorerie. Le groupe japonais et le constructeur automobile américain ont précisé dans un communiqué qu'ils continueraient de collaborer dans les pays émergents ainsi que dans le développement de nouvelles technologies. GM possédait au départ plus de 20% de Suzuki, avant d'en vendre une grande partie en mars 2006.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Les trois grands groupes américains (GM, Ford et Chrysler) se sont tournés vers le Congrès et la Maison-Blanche pour obtenir un soutien financier sous forme de prêts à taux préférentiel. Cela permettrait aux « big three » de transformer et moderniser leurs usines pour développer la fabrication de véhicules économes en carburant. L'évolution de leur offre est aujourd'hui nécessaire pour ces constructeurs. Trop dépendants du marché américain, sur lequel ils réalisent la moitié de leur activité, ils sont frappés de plein fouet par un recul de la demande. Certains analystes anticipent cette année des ventes d'automobiles aux Etats-Unis comprises entre 14 et 14,5 millions d'exemplaires contre 16,1 millions en 2007. GM a déjà annoncé la prochaine commercialisation aux tats-Unis de nouveaux véhicules consommant moins. Quant à Ford, il mise sur les petits modèles pour assurer son développement.