Le titre delta Airlines s'envole de 15,14% à 9,08 dollars à la suite de la fusion officielle avec son compatriote Northwest. L'opération a succédé à l'accord du ministère de la Justice américain au rapprochement de ces deux compagnies aériennes. La fusion s'est déroulée sous la forme d'une acquisition de Northwest par Delta pour 2,7 milliards de dollars environ. L'obtention de ce feu vert était le dernier sésame à obtenir pour les deux transporteurs, qui ont déjà récolté l'accord des actionnaires, celui des syndicats de pilotes et celui des autorités européennes de la concurrence.
Le groupe issu de la fusion, Delta Air, sera basé à Atlanta. Ce sera l'ancien PDG de Northwest, Dick Anderson, qui prendra les commandes de ce nouveau colosse, qui succède à American Airlines en tant que numéro un mondial du secteur aérien.
Delta Air desservira 390 destinations dans 67 pays, avec un chiffre d'affaires cumulé de 35 milliards de dollars. La compagnie exploitera une flotte de 800 appareils et comptera 75 000 salariés. A noter que le groupe restera membre de l'alliance Skyteam, à laquelle appartient notamment Air France-KLM.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
Après une hausse de 6,5% en 2007, la croissance du trafic international de passagers devrait chuter à 3,2% en 2008, et même à 1,8% pour le frêt. Selon Iata, l'industrie mondiale du transport aérien devrait afficher une perte de 5,2 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) cette année, contre 5,6 milliards de dollars de bénéfices en 2007. Cette tendance provient d'un prix du pétrole qui reste élevé et qui se combine à un recul de la demande. Les compagnies américaines devraient représenter, à elles seules, plus de 5 milliards de dollars de pertes. Pour 2009, les perspectives ne sont pas plus optimistes, puisque Iata prévoit un déficit de 4,1 milliards de dollars. Malgré l'actuelle baisse des cours du pétrole, la part du carburant dans les coûts d'exploitation des transporteurs devrait grimper d'environ 36% en 2008 à 40% en 2009, alors qu'elle n'atteignait que 13% en 2002. Iata précise que le nombre de faillites parmi les compagnies aériennes est déjà plus élevé qu'après les attentats du 11-Septembre.