Pepsico chute de 7,16% à 57,35 dollars, entraînant dans son sillage son concurrent Coca-Cola (-5,42% à 44,70 dollars). Le deuxième groupe de boissons aux Etats-Unis a révisé ses prévisions de BPA 2008 à la baisse. Il prévoit désormais une fourchette de 3,67 à 3,68 dollars par action, contre 3,72 dollars attendus initialement. Pepsico doit faire face à un ralentissement de la demande de boissons sans alcool, provoqué par la situation macroéconomique difficile. Le spécialiste des sodas a également indiqué que ses résultats du quatrième trimestre seraient grevés par la hausse du dollar.
Au troisième trimestre, Pepsico a enregistré un bénéfice net de 99 cents par action ou 1,58 milliard de dollars, contre 1,74 milliard ou 1,06 dollar par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA a atteint 1,06 dollars, alors que le consensus Reuters tablait sur 1,08 dollars.
Le directeur financier du groupe Richard Goodman a souligné que l'activité boissons avait atteint un niveau historiquement bas aux Etats-Unis. La crise a en effet pesé sur la fréquentation des restaurants et les achats de boissons à emporter comme l'eau en bouteille.
Afin de réduire ses coûts, Pepsi a annoncé le lancement d'un programme de productivité qui se traduira par la suppression de 3 300 postes. Objectif : réaliser des économies imposables de 1,2 milliard de dollars sur les trois prochaines années. Enfin, le groupe doit lancer une campagne marketing focalisée sur les boissons gazeuses à partir de janvier 2009.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Les grands groupes agroalimentaires continuent à afficher de bonnes performances pour le premier semestre 2008, malgré la hausse des coûts des matières premières. Nestlé a bénéficié d'une progression de 8,9% de son activité au premier semestre pour un bénéfice net en croissance de 6%. Face à des résultats supérieurs à ses attentes au second trimestre 2008, Kraft a relevé ses objectifs pour l'année. Il s'attend désormais à une croissance organique de 6% au lieu des 5% précédemment estimés. Même constat pour Danone, dont l'activité semestrielle, en croissance organique de 9,6% a dépassé les prévisions des analystes. Néanmoins ces résultats proviennent souvent de hausses de prix. Chez Nestlé celles-ci représentent 5,4% des 8,9% de croissance organique. Pour Danone, l'évolution des ventes en valeur s'établit à 7,1%, alors qu'elle n'est que de 2,5% pour les volumes. Les analystes s'inquiètent donc de la capacité de certains groupes à poursuivre cette stratégie à l'avenir. D'autant que la progression des volumes vendus n'atteint pas les niveaux escomptés. Ainsi, au premier semestre, les volumes commercialisés par Nestlé dans les domaines de la nutrition et des eaux embouteillées ont été inférieurs à ses prévisions. Danone, qui a pratiqué des hausses de prix dans les produits laitiers, a subi un recul de ses parts de marché (de 33% en 2007 à 31% en 2008) au profit des marques de distributeurs.