La Bourse de Paris continuait de grimper mardi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 5,07%, au lendemain d'une envolée record et dans un marché toujours porté par les annonces d'interventions gouvernementales massives.
A 12H07 (10H07 GMT), l'indice parisien prenait 179,18 points à 3.710,68 points, dans un volume d'échanges de 2,91 milliards d'euros, après avoir enregistré lundi la plus forte hausse journalière de son histoire (+11,18%).
Londres avançait de 4,72% et Franfort de 4,57%, tandis que l'Eurostoxx 50 montait de 4,20%.
Dans le sillage de Wall Street (+11,08%) et des Bourses asiatiques, parmi lesquelles Tokyo a clôturé sur une hausse historique (+14,15%), la place parisienne restait soutenue par la coopération des gouvernements européens.
Les plans concertés des principaux Etats européens prévoient au total près de 1.700 milliards d'euros pour garantir les prêts interbancaires et recapitaliser les banques en difficulté.
Précisant le plan de 700 milliards de dollars adopté aux Etats-Unis, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson doit par ailleurs annoncer à 12H30 GMT une "série de mesures complètes" en faveur du système financier.
Profitant de ces annonces, les taux interbancaires, dont la tension était au coeur de la crise, enregistrent un fort repli: mardi, l'euribor à 3 mois baissait significativement à 5,235%, contre 5,318% la veille.
Chahutées vivement ces dernières semaines, les valeurs industrielles, comme lundi, tiraient la cote: Alstom gagnait 8,42% à 54,43 euros, Renault 7,99% à 35,15 euro,et Saint-Gobain 7,15% à 32,99 euros. Vallourec (+10,84% à 125,08 euros) et Total (+7,70% à 39,42 euros) bénéficiaient de surcroît du net rebond des cours du pétrole.
Le titre d'Alcatel-Lucent, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le début de l'année, se ressaisissait fermement (+17,67% à 2,28 euros) et s'envolait en tête des valeurs vedettes, après l'annonce par le groupe qu'il comptait céder à Dassault Aviation ses parts dans Thalès.
Société Générale, qui avait dégringolé la veille sur des rumeurs d'augmentation de capital, effaçait son recul (+7,16% à 52,51 euros).
"Les statistiques économiques pourraient doucher l'enthousiasme (des investisseurs) ces prochains jours", tempère cependant le courtier Aurel.
L'indice de l'institut ZEW, baromètre de la confiance des milieux financiers allemands, a ainsi chuté à -63 points en octobre, plus bas qu'attendu par les analystes. Un ZEW négatif laisse présager une dégradation de la conjoncture allemande dans un délai de six mois.
Toutefois, "nous envisageons une récession de courte durée" aux Etats-Unis, "grâce aux interventions des autorités", insistent les analystes d'Aurel, selon qui "l'entrée du Trésor américain dans le capital des grandes banques permettra une résolution rapide de la crise financière".