Le Medef n'arrêtera que mercredi matin sa position de négociation sur la future convention d'assurance chômage, notamment sur l'opportunité ou pas de plaider pour une baisse des cotisations, a affirmé mardi la présidente du mouvement patronal Laurence Parisot.
"Aujourd'hui, les paramètres ont totalement changé, c'est pourquoi il y a une réunion demain (mercredi) matin à la première heure pour déterminer notre position de négociation. Il n'y a pas de position de négociation, il y en aura une à l'issue de cette réunion", a-t-elle dit lors de sa conférence de presse mensuelle.
Seront réunis "de manière exceptionnelle" ses "plus proches collaborateurs au Medef concernés par ce dossier: Geoffroy Roux de Bézieux, Benoît Roger-Vasselin et Patrick Bernasconi, chef de file de la négociation, pour examiner les nouveaux paramètres de la situation", a précisé Mme Parisot.
A la question de savoir si son récent souhait de voir baisser les cotisations chômage n'était plus valide, elle a répondu: "Je ne sais pas, nous devons étudier toutes les hypothèses. J'ai besoin de chiffrage, de simulations de l'Unedic".
"Il est évident qu'on ne peut pas aborder la négociation assurance chômage aujourd'hui comme il y a un mois et a fortiori il y a six mois. J'ai demandé à ce que l'Unedic fasse tourner de nouvelles simulations (...) nous ne pouvons pas travailler sur le scénario que recommandait l'Unedic jusqu'alors sur une base de croissance 2009 de 1%, j'ai demandé qu'on travaille sur une base de croissance de zéro", a détaillé la présidente du Medef.
Mi-septembre, elle avait déclaré que "la priorité" du patronat dans la négociation allait être "d'étudier la possibilité d'une baisse des cotisations".
Patronat et syndicats entament mercredi après-midi la négociation de la convention d'assurance chômage 2009-2011.